La Maison Blanche a laissé entendre qu'elle restait défavorable à toute date fixe de retrait d'Irak, mais n'a pas fermé la porte à ce qu'une notion de durée de l'engagement des troupes américaines figure dans un accord avec le gouvernement irakien.

«Comme l'a dit l'ambassadeur Crocker, nous nous intéressons aux conditions» qui permettent un désengagement américain, «pas aux calendriers, et les deux parties sont d'accord sur ce point», a dit un porte-parole de la Maison Blanche, Scott Stanzel, faisant référence à l'ambassadeur des Etats-Unis à Bagdad, Ryan Crocker.

Cependant, M. Stanzel a distingué entre des «dates fermes», auxquelles les soldats américains seraient tenus de quitter le pays, et la notion de durée de leur engagement en Irak.

«Il est important de comprendre qu'il ne s'agit de pas de discussions sur la date ferme d'un retrait», a dit M. Stanzel.

Mais, «quand vous trouvez un accord, cela ne veut pas dire que vous ne vous entendiez sur une certaine notion de durée», a-t-il dit.

Il a souligné que le président George W. Bush et son administration s'exprimaient régulièrement en termes de durée, par exemple pour examiner la possibilité de nouveaux retraits d'ici à la fin de l'année, après le rapatriement de troupes prévu d'ici à fin juillet.

M. Stanzel s'est gardé de réaffirmer explicitement l'opposition constante du président George W. Bush à tout calendrier de retrait, dans le souci apparent de ne pas paraître contredire le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki.

Ce dernier a dit lundi avoir demandé un calendrier de retrait au cours des discussions avec le gouvernement américain sur un accord qui codifierait la présence à long terme des troupes américaines dans son pays. M. Maliki était cité dans un communiqué de son bureau.

Cependant, selon M. Stanzel, les gouvernements américain et irakien sont d'accord pour dire qu'il «vaut mieux fonder ces décisions sur les conditions existant sur le terrain» plutôt que sur un calendrier.

Il a rappelé le voeu de M. Bush de réduire considérablement la présence militaire américaine en Irak.

«Personne n'a envie que les forces de combat américaines continuent à se battre en Irak un jour de plus qu'il n'est nécessaire», a dit M. Stanzel.

M. Stanzel a réfuté que l'évocation par M. Maliki d'un «mémorandum d'accord» sur la présence américaine en Irak signifie que les négociations en vue d'un partenariat stratégique plus large soient mal engagées.

«Je ne crois pas que l'un exclut l'autre», a-t-il dit, présentant ce mémorandum d'accord comme l'une des «nombreuses options pour formaliser la relation».

Il a affirmé que l'objectif était toujours de parvenir à un accord avant fin juillet.

«L'idée est d'arriver à un mémorandum d'accord sur le retrait des troupes (américaines, ndlr), ou d'établir un calendrier de ce retrait», a dit M. Maliki dans un communiqué.