La tonte des cheveux revient à infliger une blessure même si elle ne fait pas physiquement mal, a estimé jeudi la plus haute instance judiciaire helvétique, après trois années de procédure contre un père accusé d'avoir tondu les cheveux de sa fille.

Domicilié dans le nord-ouest du pays, l'homme avait en 2005 à deux reprises tondu intégralement le crâne de sa fille de treize ans, à qui il reprochait de prendre trop de libertés.

Condamné par la justice du canton de Berne, le père, contestant être coupable de lésions corporelles, a recouru au Tribunal fédéral, qui a estimé jeudi qu'une tonsure totale constituait bien une atteinte à l'intégrité physique.

Même si elle n'a causé ni douleur, ni lésion, son impact psychique ne peut être nié, d'autant moins que l'adolescente a ensuite tenté de mettre fin à ses jours, a souligné la cour.