Le Japon envisage de mettre fin à sa mission militaire en Irak d'ici la fin de l'année, en raison de son impopularité dans l'archipel, a rapporté mardi le quotidien Sankei Shimbun.

Cette décision, si elle était confirmée, mettrait un terme à la dernière contribution militaire japonaise au conflit en Irak, décrétée par l'ancien Premier ministre Junichiro Koizumi, en contradiction avec les principes pacifistes du Japon.

Le quotidien conservateur, qui ne révèle pas l'identité de ses sources, affirme que le gouvernement et des responsables de la coalition au pouvoir sont convenus de mettre fin à la mission de l'armée de l'air japonaise basée au Koweit d'ici la fin de l'année.

La mission, qui consiste à acheminer à partir du Koweit des marchandises et du personnel en Irak, pour le compte de l'ONU et de la coalition internationale dirigée par les Etats-Unis, doit normalement se terminer en juillet 2009.

En novembre 2007, le Sénat japonais, dominé par l'opposition, avait voté une loi mettant fin à cette mission, mais le texte avait ensuite été rejeté par les députés acquis à la majorité.

L'opposition, dont la principale force est le Parti démocrate du Japon (PDJ), reproche au gouvernement du Premier ministre Yasuo Fukuda de suivre aveuglément la stratégie américaine en Irak et en Afghanistan.

En avril dernier, un tribunal japonais, saisi par un collectif de plus d'un millier de citoyens, a jugé cette mission aérienne contraire à la Constitution pacifiste du pays.

Rompant avec la tradition pacifiste du Japon, Junichiro Koizumi (2001-2006), proche allié du président George W. Bush, avait accepté, pour la première fois depuis la fin de la 2e guerre mondiale, d'envoyer des soldats en Irak pour une mission de reconstruction.

M. Koizumi avait rappelé ce contingent en 2006, mais avait maintenu la mission aérienne.