(New York) Les cours du pétrole ont terminé en petite hausse mardi après une séance en dents de scie qui a notamment suivi l’évolution géopolitique au Moyen-Orient.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en avril, a gagné 0,76 % à 78,59 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en mars, a avancé de 0,72 % à 73,31 dollars.

Le Qatar, l’un des principaux médiateurs entre le Hamas et Israël, a annoncé mardi avoir reçu une « réponse » positive du mouvement palestinien à une proposition de trêve incluant la libération d’otages retenus à Gaza, à l’occasion d’une tournée du secrétaire d’État américain Antony Blinken.

M. Blinken a dit que la réponse avait « été communiquée aux Israéliens » et qu’il en discuterait lors de sa visite mercredi en Israël dans le cadre de sa cinquième tournée au Moyen-Orient depuis le 7 octobre.

Pour John Kilduff, d’Again Capital, « il y a des rumeurs qu’un plan de paix pourrait être élaboré rapidement ». « La prime de sécurité » sur les cours du baril de brut « pourrait sauter s’il y a un accord », a commenté l’analyste.

Les prix continuent pour l’instant toutefois d’évoluer dans une fourchette étroite alors que le marché évalue aussi « les commentaires “hawkish” (défavorables à une baisse des taux, NDLR) de la Réserve fédérale américaine » (Fed) la semaine dernière, commentent les analystes de DNB.

D’un côté, « des données relatives au marché du travail américain publiées vendredi ont été extrêmement robustes, ce qui a entraîné une appréciation significative du dollar américain et a donc pesé sur les prix du pétrole », explique Carsten Fritsch, analyste chez Commerzbank.

Le dollar se stabilisait mardi après être monté la veille à un plus haut depuis mi-novembre.

La résilience de l’économie américaine face à un environnement de taux élevés a dissipé les attentes des investisseurs de baisse des taux imminente, d’autant que le président de la Fed Jerome Powell a lui-même écarté une baisse du taux directeur en mars.

Et « l’amenuisement des perspectives de réduction des taux d’intérêt dans un avenir proche alimente les inquiétudes concernant la demande de pétrole », ajoute M. Fritsch.

À l’inverse, intervenant comme un facteur favorable aux cours, Kyiv a revendiqué vendredi une attaque de drone sur une importante raffinerie dans la ville russe de Volgograd (sud-ouest) déclenchant un incendie qui a été rapidement maîtrisé selon les autorités locales.

« Les difficultés des raffineries russes obligent le pays à donner la priorité à l’approvisionnement intérieur, ce qui constitue un autre élément de soutien » des prix, ajoute M. Varga.