(New York) Les Bourses européennes ont fini en hausse vendredi, mais sans enthousiasme à l’issue d’une semaine difficile, tandis que Wall Street a terminé dans le rouge, contrariée par la chute du moral des consommateurs américains.

En Europe, après une nette hausse initiale, Paris a finalement gagné 0,45 %, Francfort 0,50 %, Londres 0,31 % et Milan 0,92 %. Sur la semaine, les trois premiers indices sont en baisse autour de 0,3 % et la place italienne est stable.

À New York, le Dow Jones s’est effrité de 0,03 %, l’indice NASDAQ a cédé 0,35 % et l’indice élargi S&P 500 a lâché 0,16 %.

« Les craintes sur un ralentissement de la demande pèsent sur le sentiment des marchés de manière générale », estime Michael Hewson, analyste de CMC Markets.

Pour Peter Cardillo, de Spartan Capital, Wall Street a pris note du « discours de fermeté » de la gouverneure de la Fed Michelle Bowman. Selon elle, si l’inflation restait élevée et le marché du travail « tendu », la poursuite du resserrement monétaire « serait appropriée » pour juguler la flambée des prix.

Pour Michelle Bowman, les derniers indicateurs n’ont pas apporté de « preuves durables » du fait que « l’inflation (était) sur une pente descendante ».

À ces propos est venu s’ajouter la mauvaise surprise de l’indice de confiance des consommateurs américains, mesuré par l’université du Michigan, qui est ressorti, en mai, à son plus bas niveau depuis six mois.

L’enquête a aussi révélé que les consommateurs américains avaient revu à la hausse leurs anticipations d’inflation à horizon de deux ans, à 3,2 % contre 3,0 % en avril, soit le plus haut niveau pour cet indicateur depuis 2011.

Le discours de Michelle Bowman et cette détérioration des anticipations d’inflation, paramètre surveillé comme le lait sur le feu par la Fed, ont fait bondir les taux obligataires.

Le rendement des emprunts d’État américains à 2 ans, considéré comme bon baromètre du marché en matière de politique monétaire, ressortait à 3,98 %, contre 3,89 % la veille en clôture.

Richemont atteint un sommet

Le géant suisse du luxe Richemont, propriétaire de la maison de joaillerie Cartier, a publié des ventes annuelles record, en hausse de 19 %, à plus de 19,9 milliards d’euros, plus que prévu par les analystes, sur fond de reprise en Asie sur les trois derniers mois de l’exercice.

Son action a pris de 3,58 % à Zurich, et a atteint un record en début de séance.

Allianz confirme

Le premier assureur européen Allianz (-0,31 %) a publié vendredi un bénéfice net part du groupe de 2,03 milliards d’euros au premier trimestre, multiplié par quatre sur un an, grâce à une hausse des prix dans l’assurance-dommages. Il a aussi confirmé ses objectifs annuels. En France, l’assureur Scor a gagné 9,43 % après ses résultats.

Sur les marchés du pétrole et des devises

Les déclarations de la gouverneure Michelle Bowman ont porté le dollar, qui prenait 0,61 %, à 1,0850 dollar pour un euro.

Cette appréciation du billet vert et la baisse de moral des consommateurs américains ont plombé les cours du pétrole.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en juillet, a perdu 1,08 %, pour clôturer à 74,17 dollars.

Quant West Texas Intermediate (WTI) américain, avec échéance en juin, il a lui cédé 1,17 %, à 70,04 dollars le baril.  

Le bitcoin perdait 1,92 % à 26 476 dollars, proche de son plus bas niveau depuis deux mois.