Tesla a chuté lundi à Wall Street alors qu'un spéléologue britannique ayant participé au sauvetage d'enfants d'une grotte thaïlandaise a menacé de porter plainte contre le PDG du constructeur automobile, Elon Musk, qui l'a traité de pédophile sur Twitter.

À la clôture, le titre a lâché 2,75% à 310,10 dollars alors que Wall Street a terminé en ordre dispersé, l'indice Dow Jones prenant 0,18% et le Nasdaq abandonnant 0,26%.

Le patron du groupe Tesla et de SpaceX s'est livré à une attaque virulente contre Vernon Unsworth, après que ce spéléologue a qualifié de «coup de pub» l'offre avortée de M. Musk de sous-marin miniature pour aider à évacuer 12 jeunes footballeurs pris au piège dans une grotte thaïlandaise, et dont le sauvetage s'est achevé le 10 juillet.

Le milliardaire fantasque a répondu dimanche par une rafale de tweets faisant référence à M. Unsworth, qu'il n'a pas cité nommément, le qualifiant de «pedo», diminutif en anglais de pédophile.

Plus tard, Elon Musk, qui compte 22 millions d'abonnés sur Twitter, en a rajouté une couche: «je parie un dollar signé que c'est vrai», avant d'effacer ses tweets par la suite.

Dans un entretien à l'AFP, M. Unsworth a déclaré qu'il n'avait pas vu les tweets et qu'il en avait seulement entendu parler.

Interrogé sur de possibles poursuites judiciaires contre M. Musk, il a affirmé: «Si c'est ce que je pense, oui».

Le spéléologue a ajouté qu'il prendrait une décision en rentrant cette semaine au Royaume-Uni. Mais l'affaire «n'est pas finie», a-t-il prévenu.

D'après le quotidien britannique The Guardian, James Anderson, associé de Baillie Gifford, un des plus gros actionnaires de Tesla, a par ailleurs confié qu'il allait évoquer ce nouvel écart de conduite de M. Musk avec les dirigeants de l'entreprise.

L'emblématique patron de Tesla est un habitué des polémiques à travers le réseau social Twitter, où il s'en prend fréquemment aux journalistes, accusés, selon lui, de prendre trop souvent pour cible sa société.

En mai, il avait indiqué vouloir développer une plateforme de notation des journalistes baptisée «Pravda».