La Bourse de New York s'est retournée en cours de séance lundi pour terminer nettement dans le vert alors que les inquiétudes liées au protectionnisme défendu par Donald Trump s'atténuaient.

Son indice vedette, le Dow Jones, a grimpé de 1,4% à 24 874,76 points, mettant ainsi fin à quatre séances consécutives de baisse.

Le Nasdaq, à forte coloration technologique, s'est apprécié de 1,00% à 7330,70 points.

L'indice élargi S&P 500 a pris 1,1% à 2720,94 points.

La place new yorkaise avait été prise de court la semaine dernière quand le président américain avait annoncé au débotté qu'il comptait imposer prochainement des droits de douane de 25% pour l'acier et de 10% pour l'aluminium, provoquant un tollé mondial.

Les indices, déjà fragilisés par des interrogations sur la politique monétaire américaine, «s'étaient repliés dans l'anticipation de la mise en place de nouvelles barrières douanières» mais «la plupart des investisseurs ne pensent plus que le président va persister à vouloir mettre en oeuvre un plan aussi strict et onéreux», a avancé Sam Stovall de CFRA.

Même s'il s'est défendu de faire «marche arrière», Donald Trump a notamment souligné lundi qu'il pourrait envisager de revenir sur les taxes à l'importation si un nouvel accord de libre-échange «juste» avec le Mexique et le Canada était signé.

Alors que la 7e session de renégociation du traité de libre-échange nord-américain (Aléna) devait s'achever lundi à Mexico, «les investisseurs se demandent après les dernières remarques de Donald Trump si ses prises de positions sur les taxes à l'importation (n'étaient) pas juste une façon pour lui de négocier le traité de l'Aléna», a commenté Art Hogan de Wunderlich Securities.

La porte-parole du républicain Paul Ryan, président de la Chambre américaine des représentants, a aussi exhorté la Maison-Blanche «à ne pas mettre son plan à exécution». exprimant sa «grande inquiétude des conséquences d'une guerre commerciale»

Des entreprises potentiellement concernées par une éventuelle guerre commerciale se sont en tout cas bien tenues lundi, à l'instar du fabricant d'engins de chantiers Caterpillar (+3,2%) ou du vendeur de motos Harley-Davidson (+2,3%).

À l'entame d'une semaine riche en indicateurs, dont le très attendu rapport mensuel sur l'emploi aux États-Unis vendredi, la Bourse de New York a aussi été encouragée lundi par une statistique de bonne tenue: la croissance de l'activité dans les services, même si elle a très légèrement ralenti son rythme de progression en février, s'établit toujours à un niveau élevé, à 59,5% selon l'indice ISM.

Sur le front des valeurs, Amazon a gagné 1,6%. Selon le Wall Street Journal, le géant du commerce en ligne mène actuellement des discussions avec plusieurs grandes banques dont JPMorgan Chase  pour proposer à ses clients un produit servant de compte bancaire.

Le géant de la distribution Walmart est monté de 1,4%. L'entreprise, qui expérimente diverses solutions pour contrer l'essor du commerce en ligne, va proposer des plats prêts à cuisiner dans plus de 2000 magasins.

Les sociétés pétrolières ont aidé la Bourse de Toronto à clôturer en hausse.

L'indice composé S&P/TSX du parquet torontois a grimpé de 156,69 points à pour terminer à 15 541,28 points. Parmi les gains les plus importants du secteur de l'énergie se trouvaient ceux de l'action de Crew Energy et de celle de Baytex Energy, qui ont pris plus de 17% et 10% respectivement.

Sur le marché des devises, le dollar canadien s'est négocié au cours moyen de 77,06 cents US, en baisse de 0,51 cent US par rapport à son cours moyen de vendredi.

À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole brut a grimpé de 1,32 $ US à 62,57 $ US le baril, tandis que celui du lingot d'or a cédé 3,50 $ US à 1319,90 $ US l'once. Le prix du cuivre est resté inchangé à 3,13 $ US la livre.

AFP-PC