Les principaux indices boursiers de Toronto et de New York ont clôturé en hausse mercredi, après que la Réserve fédérale des États-Unis a laissé son principal taux d'intérêt inchangé.

L'indice composé S&P/TSX de la Bourse de Toronto a grimpé de 188,84 points à 14 710,82 points, soutenu par d'importants gains des secteurs des matériaux et de l'énergie.

Sur Wall Street, la moyenne Dow Jones des valeurs industrielles a pris 163,74 points à 18 293,70 points, tandis que l'indice élargi S&P 500 a gagné 23,36 points à 2163,12 points. L'indice composé du Nasdaq a atteint un nouveau sommet, s'emparant de 53,83 points pour terminer à 5295,18 points.

Même si la vaste majorité des observateurs s'attendaient à ce que la Fed ne modifie pas son taux directeur, les investisseurs se sont montrés encouragés du fait que la banque centrale ne semble pas pressée d'accélérer la cadence des augmentations des taux. La Fed a en outre signalé qu'elle augmenterait les taux d'intérêt en décembre, à moins d'un gros pépin économique imprévu.

Le dollar canadien s'est apprécié mercredi de 0,59 cent US à 76,30 cents.

À la Bourse des matières premières de New York, le prix du pétrole brut a grimpé de 1,29 $ US à 45,34 $ US le baril, tandis que le cours du lingot d'or a avancé de 13,20 $ US à 1331,40 $ US l'once. Le prix du cuivre a cédé 1 cent US à 2,15 $ US la livre.

Un peu de clarté

«Ce que le marché apprécie aujourd'hui, c'est qu'il y avait quand même une petite crainte que les taux soient revus à la hausse. On enlève cette incertitude», a résumé Gregori Volokhine de Meeschaert.

Un relèvement des taux renchérit le crédit et détourne une partie des capitaux vers les produits à rendement fixe, ce qui pénalise généralement les marchés d'actions.

La Bourse de New York a également profité de commentaires plutôt engageants de la présidente de la Fed, Janet Yellen, sur l'état de santé de l'économie américaine.

«Nous sommes d'une façon générale satisfaits de voir comment l'économie des Etats-Unis se comporte», a affirmé Janet Yellen, au cours d'une conférence de presse faisant suite à la décision de FOMC.

À plus long terme, la Banque centrale a indiqué que les arguments en faveur d'une nouvelle hausse se sont «renforcés», même si elle dit attendre «pour le moment» de nouveaux progrès vers ses deux objectifs, le plein emploi et une inflation annuelle évoluant autour de 2%.

Les investisseurs s'interrogent particulièrement sur un resserrement monétaire au mois de décembre, ce que la Banque centrale s'abstient de faire depuis la fin de l'année 2015.

«Elle ne ferme pas la porte, elle n'ouvre pas la porte et il y a tellement de choses qui vont se passer d'ici le mois de décembre» a jugé Gregori Volokhine.

La baisse du dollar, liée elle aussi à la décision du FOMC, a entretenu la hausse des marchés, car les exportations et les grandes entreprises américaines profitent généralement d'un affaiblissement du billet vert.

Boeing décolle

Les valeurs pétrolières, Chevron (+1,98% à 99,63 dollars) et Halliburton (+3,54 à 42,72 dollars) ont également profité d'un redressement des cours du pétrole à la suite d'une baisse inattendue des stocks hebdomadaires de brut aux Etats-Unis.

Le groupe de messagerie américain FedEx a profité de résultats trimestriels supérieurs aux attentes et a bondi de 6,89% à 173,86 dollars.

Le fabricant de logiciels Adobe a pris 7,12% à 107,78 dollars, lui aussi après avoir annoncé un bénéfice trimestriel meilleur qu'attendu.

Dans le même secteur, le nouveau programme de rachat d'actions et le dividende trimestriel en hausse du groupe informatique Microsoft lui ont permis de prendre 1,67% à 57,76 dollars.

L'avionneur américain Boeing a annoncé mercredi avoir obtenu le feu vert des Etats-Unis pour vendre des avions neufs à l'Iran, une première depuis la Révolution islamique de 1979. Son titre a pris 2,17% à 130,56 dollars.