Le dollar canadien a gagné plus d'un demi-cent US vendredi, dans la foulée de la publication de données économiques sur la balance commerciale du pays.L'indice composé S&P/TSX de la Bourse de Toronto a en outre clôturé en hausse de 111,79 points, à 14 795,70 points, avant le long week-end de la fête du Travail, porté par le secteur minier (+2,9%) et l'énergie (+1,2%).

Le dollar canadien s'est apprécié de 0,56 cent US à 76,98 cents US. À la Bourse des matières premières de New York, le cours du lingot d'or a pris 1,28 $ US à 44,44 $ US le baril, tandis que le prix du lingot d'or a gagné 9,60 $ US à 1326,70 $ US l'once. Le prix du cuivre a avancé d'un quart de cent US à 2,08 $ US la livre.

Statistique Canada a indiqué hier que le déficit commercial du pays avait diminué pour s'établir à 2,5 milliards de dollars en juillet, ce qui soulève la possibilité que l'économie soit en train de se donner un élan positif.

Wall Street a légèrement progressé hier malgré des chiffres décevants sur l'emploi américain, semblant interpréter cet indicateur comme une incitation à la prudence pour la Réserve fédérale (Fed): le Dow Jones a pris 0,39% et le Nasdaq 0,43%.

Selon des résultats définitifs, l'indice vedette Dow Jones  a gagné 72,66 points à 18 491,96 points et le Nasdaq, à dominante technologique, 22,69 points à 5249,90 points. L'indice élargi S&P 500 a avancé 9,12 points, soit 0,42%, à 2179,98 points.

«Les chiffres d'aujourd'hui sur l'emploi laissent penser que les taux américains ne seront pas relevés en septembre, puisque les créations d'emplois ont été moins nombreuses que prévu», a résumé Peter Cardillo, économiste en chef de First Standard Financial.

Le gouvernement américain a fait état de chiffres jugés décevants sur le niveau des embauches en août, alors que la Fed avait explicitement fait de ce rapport l'un des éléments cruciaux pour décider ou non de limiter son soutien à l'économie lors de sa réunion de la fin du mois.

«Les investisseurs ont pris connaissance de chiffres de l'emploi qui correspondaient exactement à ce qu'ils pouvaient espérer», a assuré Michael James, de Wedbush Securities.

Avec un taux de chômage maintenu sous 5%, «les chiffres restent bons, mais pas trop excellents», ce qui encouragerait la banque centrale américaine à mener son premier resserrement de l'année, a-t-il précisé.

Autre explication possible à cette sérénité des investisseurs, les chiffres de l'emploi sont connus pour être sujets à caution en période estivale, ce qui les expose à de futures révisions.

De plus, après une nette hausse à l'ouverture, «la Bourse a ralenti pour finalement traîner un peu», a souligné M. Cardillo. «C'est typique des échanges avant un week-end prolongé», lundi étant férié aux États-Unis, «et on risque de devoir attendre la semaine prochaine pour avoir une vraie réaction aux chiffres de l'emploi.»

Enfin, Wall Street, qui n'a par ailleurs guère réagi aux annonces d'une réduction du déficit commercial américain et d'une progression des commandes industrielles en juillet, profitait parallèlement d'un rebond du marché pétrolier après des déclarations jugées encourageantes de la Russie sur une stabilisation de l'offre.

«Les cours du pétrole avaient passé la semaine sous pression», a rappelé M. James, pour qui leur rebond «apporte un soutien psychologique à la Bourse».

Parmi les valeurs, Yum! Brands, maison mère des enseignes de restauration rapide KFC, Pizza Hut et Taco Bell, a gagné 0,55%  après avoir annoncé la vente d'une part de sa filiale chinoise dans le cadre d'une scission afin que celle-ci soit cotée indépendamment à New York d'ici novembre. L'un des acheteurs est affilié au géant chinois du commerce en ligne Alibaba, qui s'est adjugé 1,88% sur sa cotation new-yorkaise.

Le fabricant d'armes à feu Smith & Wesson a reculé de 6,39%, malgré de fortes progressions de ses ventes et bénéfices, ainsi que des prévisions relevées. L'action avait, certes, bondi la veille dans l'attente manifeste d'excellents résultats.

- Avec La Presse Canadienne