Le cours du pétrole a clôturé mardi au-dessus de la barre des 50 $ US pour la première fois en près d'un an, ce qui a soutenu la Bourse de Toronto, fortement exposée au marché des matières premières.

Le prix de référence pour le baril de West Texas Intermediate a clôturé en hausse de 67 cents US à 50,36 $ US. C'était la première fois qu'il terminait une séance à plus de 50 $ US depuis juillet dernier.

La progression du prix du pétrole a profité au dollar canadien, qui s'est apprécié de 0,22 cent US à 78,30 cents US.

L'indice composé S&P/TSX de la Bourse de Toronto a pour sa part gagné mardi 89,45 points à 14 365,61 points, alimenté par les gains des titres de l'énergie et des banques.

Ailleurs à la Bourse des matières premières de New York, le prix du lingot d'or a diminué de 4 $ US à 1243,40 $ US l'once et le cours du cuivre a cédé 6,8 cents US à 2,05 $ US la livre.

Wall Street a fini sans direction, l'optimisme prudent des investisseurs ne permettant pas au Nasdaq de résister à de mauvaises performances dans le secteur de la santé: le Dow Jones a gagné 0,10% mais le Nasdaq a cédé 0,14%.

Selon des résultats définitifs, l'indice vedette Dow Jones Ia progressé de 17,95 points à 17 938,28 points et le Nasdaq, à dominante technologique, a reculé de 6,96 points à 4961,75 points.

L'indice élargi Standard and Poor's 500 a gagné 2,72 points, soit 0,13%, à 2112,13 points, s'installant au plus haut depuis juillet 2015.

«Je crois qu'on est surtout pris dans un élan et que c'est la suite du discours de (la présidente de la Réserve fédérale Janet) Yellen lundi, les investisseurs étant confortables avec l'idée qu'il n'y aura pas de hausse des taux d'intérêt la semaine prochaine», a commenté Bill Lynch, chez Hinsdale Associates.

Cet élan permettait selon lui au marché de «regarder vers l'avant et non l'arrière, du fait que les bénéfices sont censés être meilleurs et que les comparaisons sont censées être plus favorables au deuxième semestre», selon M. Lynch.

Mme Yellen s'était efforcée lundi de relativiser la déception provoquée par les très mauvais chiffres de l'emploi aux Etats-Unis pour mai, en maintenant l'objectif de remonter les taux d'intérêt, mais à une date incertaine.

«J'ai de bonnes raisons de penser que les forces positives tendant à une croissance de l'emploi et à une inflation plus haute continueront à dépasser les forces négatives», avait-elle dit.

Dans ce contexte, «on voit beaucoup d'investisseurs ayant parié à la baisse faire un rééquilibrage», a déclaré pour sa part Mace Blicksilver, chez Marblehead Asset Management.

Toutefois le marché a fini par s'essouffler en fin de séance, après l'annonce que les crédits à la consommation avaient augmenté moins que prévu en avril, une nouvelle ombre portée sur les perspectives de croissance.

Du coup le Nasdaq, longtemps à l'équilibre et pénalisé par le reflux de quelques stars de la cote comme Amazon et par les revers d'une poignée d'entreprises de biotechnologie, a fini dans le rouge.

Amazon fait une pause

Le groupe internet Yahoo! a cédé 0,92% après des informations du Wall Street Journal selon lesquelles l'opérateur téléphonique Verizon  serait prêt à faire une offre à 3 milliards US pour en reprendre les actifs internet.

Le distributeur Amazon, qui lundi avait atteint une nouvelle capitalisation record, faisait une pause mardi, pesant sur les indices: l'action a cédé 0,40%.

Egalement coté au Nasdaq, le laboratoire Biogen a dégringolé de 12,76% à 252,86 dollars après une déception provoquée par des essais pour un médicament contre la sclérose en plaques.

Le groupe pharmaceutique Valeant s'est encore effondré de 14,6% après l'annonce de résultats et de prévisions pires que prévu, ne faisant que prolonger la descente aux enfers du groupe canadien aux pratiques comptables contestées.