Les marchés ont rebondi hier après plusieurs séances de lourdes pertes. La Bourse de Toronto a clôturé en hausse mais le dollar canadien s'est affaibli de nouveau dans un contexte où un nombre croissant d'observateurs s'attendent à ce que la Banque du Canada abaisse son taux directeur la semaine prochaine.

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Les marché à la fermeture:



TSX 12 336,03 / +165,62 (1,36%)

TSX Crois. 495,37 / -0,35 (-0,07%)

Dow Jones 16 379,05 / +227,64 (1,41%)

S&P 500 1 921,84 / +31,56 (1,67%)

NASDAQ 4 615,00 / +88,94 (1,97%)

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L'indice composé S&P/TSX a clôturé en hausse de 165,62 points, à 12 336,03 points, ce qui le laisse quand même largement en deçà de son niveau du début de l'année. Il avait notamment perdu environ 200 points mercredi. Le huard s'est pour sa part maintenu sous la barre des 70 cents US toute la journée, terminant la séance sur un recul de 0,8 cent US à 69,63 cents US.

Sur Wall Street, la moyenne Dow Jones des valeurs industrielles a avancé de 227,64 points à 16 379,05 points, tandis que l'indice élargi S&P 500 a pris 31,56 points à 1921,84 points et que l'indice composé du Nasdaq a gagné 88,94 points à 4615,00 points. Les actions du secteur de l'énergie ont été une source de vigueur pour les marchés, le cours du pétrole brut ayant gagné jeudi 72 cents US à 31,20 $ US le baril à la Bourse des matières premières de New York. Le prix du lingot d'or a reculé de 13,50 $ US à 1073,60 $ US l'once.

Après un début très hésitant, les indices ont ainsi regagné une bonne partie des grosses pertes de la veille, les investisseurs ayant saisi quelques bonnes affaires dans un marché jugé «survendu» par plusieurs analystes, en dépit des inquiétudes pour la croissance mondiale et de la baisse des Bourses européennes.

Mais il a fallu pour cela attendre que se confirme une petite hausse des cours du pétrole, et des paroles rassurantes du patron de JPMorgan Jamie Dimon. «Nous ne prévoyons pas de récession, et l'économie américaine a l'air en assez bonne santé à ce stade» a dit M. Dimon à l'occasion de la présentation de résultats trimestriels et annuels meilleurs que prévu.

«On espère que tout cela va se calmer et qu'on n'assiste pas au début de quelque chose de très mauvais», a-t-il ajouté. Surtout, les analystes ont été rassurés de voir que la direction de JPMorgan «minimisait le risque des accidents de crédit dans le secteur de l'énergie. C'était une grande inquiétude pour beaucoup d'investisseurs (...) or (la banque) a moins augmenté ses réserves pour mauvais crédit que certains le craignaient», a souligné Sam Stovall, chez Standard and Poor's Capital IQ.

Autre facteur de hausse, selon Charlie Bilello, chez Pension Partners, l'un des responsables de la Réserve fédérale, James Bullard, a exprimé des doutes sur la remontée de l'inflation, ce que certains ont interprété comme le signe que la banque centrale pourrait ralentir le mouvement de hausse des taux d'intérêt cette année. Pour autant, M. Bilello s'est bien gardé de pronostiquer si oui ou non le mouvement de reflux de Wall Street, débuté aux derniers jours de 2015, était terminé. «Cela dépendra beaucoup de si les Etats-Unis évitent une récession cette année et si les bénéfices d'entreprises augmentent», a-t-il dit.

Signe du soulagement provoqué par le rebond des cours du pétrole, le secteur de l'énergie a enregistré un bond de 4,47%. Dans le détail, JPMorgan Chase, première grande banque américaine à annoncer ses résultats, a été saluée pour ses performances meilleures que prévu pour 2015, appuyées notamment sur un recul des impayés et des économies qui lui ont permis de contrer un coup de mou dans ses activités de courtage. Les bénéfices annuel et trimestriel ont progressé, faisant à peu près oublier que les chiffres d'affaires ont reculé, permettant au titre de gagner 1,50% à 58,20 dollars.

- Avec La Presse Canadienne