Les risques sur les marchés financiers aux États-Unis demeurent «modérés» mais certains d'entre eux ont augmenté depuis six mois, comme ceux liés à la valorisation des actifs boursiers, selon un rapport du département du Trésor américain mercredi.

«Le niveau modéré des risques qui pèsent sur la stabilité financière ne devrait pas nous inciter à la complaisance», a affirmé mercredi Richard Berner, directeur du Bureau de la Recherche financière (OFR, Office of Financial Research), une branche du Trésor chargé de la surveillance. «Notre analyse suggère qu'il y a lieu de demeurer vigilant», a-t-il ajouté.

Depuis son dernier bilan il y a six mois, l'OFR a noté «des prises de risques accrues dans un contexte persistant de bas taux d'intérêt, de liquidité fragile (...) et d'une poursuite de transferts d'activité financière hors du système bancaire».

Pour la première fois, l'organisme a développé sur son site internet un baromètre interactif des différents risques financiers.

Organisé comme une carte thermique, il montre par exemple que de juin 2014 à mars 2015 les risques associés à la valorisation des actifs sur les marchés sont passés du vert (peu de risques) à l'orange (davantage de risques).

Sur ces marchés, les risques associés aux très bas rendements des bons du Trésor sont passés du vert au rouge. Ces couleurs sont synonymes d'évolution chiffrées en référence à des moyennes historiques.

Le marché des actions montre également une hausse des risques, son indicateur étant passé du vert au jaune.

Un responsable de l'OFR a ainsi estimé que les valeurs des actions américaines étaient très élevées et qu'il fallait y porter attention vu la taille du marché boursier américain - près de 25 000 milliards de dollars - et son interconnexion avec les autres marchés.

Sur le plan extérieur, ce rapport de l'OFR relève le risque que font porter sur les marchés de la zone euro les difficultés du gouvernement grec à se financer.

Il signale aussi la diminution des réserves en devises de plusieurs pays, ajoutant que la lente croissance et les déséquilibres de la balance des comptes courants de certains grands pays émergents étaient source d'inquiétude.