La Bourse de New York a terminé en ordre dispersé mardi, peinant à rebondir franchement après une forte dégringolade dans un marché tournant son attention vers les résultats d'entreprises.

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Les marchés à la clôture :



TSX 14 036,68 / -190,68 (-1,34%)

Dow Jones 16 315,19 / -5,88 (-0,04%)

S&P 500 1 877,70 / 2,96 (0,16%)

NASDAQ 4 227,17 / 13,51 (0,32%)

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La Bourse de Toronto a clôturé en baisse, s'aventurant du coup sur le territoire d'une correction, victime de la détérioration des conditions économiques mondiales.

L'indice phare du parquet torontois cumule maintenant une baisse de 10 % par rapport à son sommet record, atteint au début septembre, et n'affiche plus qu'un gain de 3 % par rapport au début de l'année. Sa progression était de plus de 14 % au début septembre.

Le dollar canadien s'est pour sa part déprécié de 0,7 cent US à 88,45 cents US, son plus faible cours de fermeture depuis la mi-2009, les opérateurs évitant les risques associés aux devises fortement exposées aux prix des matières premières.

Les indices se sont pourtant affichés en nette hausse pendant toute la première partie de séance. Mais, comme la veille, ils ont été victimes d'un accès de faiblesse à l'approche de la clôture.

Ce coup de mou «est la conséquence de la nervosité qui règne sur le marché», selon Michael James de Wedbush Securities. Chahuté par les inquiétudes sur la croissance mondiale, le marché a en effet traversé de fortes turbulences au cours des dernières séances.

La série de résultats diffusés mardi matin a apporté une diversion bienvenue aux courtiers, qui peuvent maintenant se concentrer sur les chiffres des entreprises.

Les comptes trimestriels étaient contrastés avec notamment, dans le secteur bancaire, Citigroup (+3,15% à 51,47 dollars) publiant des chiffres meilleurs que prévu, Wells Fargo (-2,73% à 48,83 dollars) restant conforme aux attentes et JPMorgan Chase (-0,29% à 57,99 dollars) décevant les analystes. Le groupe de produits de grande consommation Johnson & Johnson (-2,13% à 97,01 dollars) a fait, lui, mieux qu'attendu.

Chute du baril de brut 

Cette salve de publications a dans un premier temps permis de «reléguer au second plan une nouvelle salve d'indicateurs décevants en provenance de la zone euro» avec notamment la dixième baisse d'affilée en octobre pour le baromètre ZEW du moral des investisseurs allemands, et une statistique moins forte que prévu sur l'état d'esprit des petites entreprises aux États-Unis», ont remarqué les analystes de Charles Schwab.

«L'aversion au risque» a toutefois «repris le dessus dans le sillage de la chute du prix de baril de brut de près de 4 dollars», a souligné Michael James.

Pour des investisseurs ébranlés par le fait que le S&P 500 avait clôturé lundi sous la moyenne des 200 derniers jours pour la première fois depuis novembre 2012, «réparer les dégâts techniques prendra du temps», a estimé Peter Cardillo de Rockwell Global Capital. «Il faudra plusieurs jours de consolidation avant de pouvoir dire qu'on est sorti d'affaires et que les indices repartent clairement sur une pente ascendante», a-t-il ajouté.

Parmi les autres résultats du jour figuraient ceux de la chaîne de livraison de pizzas à domicile Domino's Pizza, qui a fait mieux que prévu (+11,33% à 84,30 dollars).

Les actions des compagnies aériennes, fortement affectées au cours des dernières séances par la morosité ambiante et les craintes d'une propagation du virus Ebola, ont repris un peu de terrain, à l'instar de United Continental (+6,46% à 43,17 dollars), Delta (+6,12% à 32,79 dollars) ou American Airlines (+10,25% à 31,51 dollars).

Le marché obligataire, fermé lundi, a terminé en hausse, signe d'un intérêt accru pour ces actifs considérés généralement comme une valeur sûre.

Le rendement des bons du Trésor à 10 ans a reculé à 2,206% contre 2,307% vendredi soir, à son plus bas niveau depuis juin 2013.

Celui des bons à 30 ans s'est replié à 2,957% contre 3,035% la veille, passant sous la barre des 3% pour la première fois depuis mai 2013.

Pour les analystes de Wells Fargo, le marché obligataire «s'est fortement apprécié grâce au regain de spéculations sur le fait que la faiblesse des statistiques allemandes puisse inciter la Fed (banque centrale américaine) à retarder le moment où elle commencera à relever ses taux d'intérêt», contrariant les investisseurs misant sur une remontée prochaine de ses taux.