L'analyste Keith Howlett, de Valeurs mobilières Desjardins, a qualifié lundi de «négative» le retrait par Lowe's (LOW) de son offre d'achat sur Rona (T.RON).

Mais selon lui, Lowe's reviendra à la charge avec une offre hostile avant que Rona n'aille de l'avant avec la fermeture de 20 de ses grands magasins au Canada anglais, annoncée plus tôt cette année.

Le retrait de l'offre d'achat lundi survient sept semaines après que Rona, le gouvernement du Québec et plusieurs autres intervenants se soient opposés aux intentions de l'entreprise américaine.

Même s'il occupe la deuxième place aux États-Unis derrière Home Depot, Lowe's ne dispose que d'une présence très modeste au Canada.

Seulement 31 de ses 1745 magasins nord-américains sont au Canada. Rona et Home Depot dominent largement le marché canadien.

Rona compte quelque 30 000 employés dans son réseau de 800 magasins sous différentes bannières, ainsi que 14 centres de distribution.

Home Depot dispose actuellement de 180 magasins au Canada.

Lowe's - dont le siège social se trouve à Mooresville, en Caroline du Nord - offrait 14,50 $ par action de Rona, mais cette proposition n'avait suscité que très peu d'enthousiasme.

Même les analystes qui s'intéressent à ce secteur étaient d'avis que Lowe's aurait avantage à améliorer sa performance sur le marché américain, qui donne des signes de relance après cinq ans d'apathie.

Le Parti libéral du Québec, qui était au pouvoir au moment de l'annonce de l'offre, s'était lui aussi farouchement opposé à la vente de Rona.

Le Parti québécois, qui a depuis pris le pouvoir, se serait probablement montré encore plus intransigeant.