La Bourse de Toronto a retraité mercredi, la décision de l'Allemagne de soutenir l'euro en s'en prenant aux spéculateurs n'ayant pas convaincu les investisseurs que l'Union européenne pouvait contenir la crise des dettes souveraines.

L'indice composé S&P/TSX a terminé la journée en baisse de 98,74 points, à 11 665,77 points, après que l'Allemagne eut annoncé une interdiction sur la vente à découvert sans contrepartie des obligations gouvernementales de la zone euro, ainsi que sur les titres de 10 grandes institutions financières allemandes, jusqu'au 31 mars 2011.

Dans une vente à découvert typique, un investisseur vend des actions qu'il a empruntées, dans l'espoir de les acheter à un cours moindre plus tard, et d'ainsi empocher la différence. Une vente à découvert sans contrepartie survient lorsque l'investisseur vend ses actions sans les avoir d'abord empruntées.

L'euro a initialement mal réagi à la mesure allemande, reculant à un creux de quatre ans de 1,2143 $ US, avant de prendre du mieux pour s'échanger à 1,2371 $ US.

Plusieurs autres devises et matières premières ont affichés des variations prononcées, le temps que les investisseurs digèrent les mesures mises de l'avant par la plus grande économie de l'Europe.

Le dollar canadien a cédé du terrain mercredi, retraitant de 0,66 cent US à 95,77 cents US, après avoir affiché plus tôt dans la séance une baisse de 1,54 cent US.

La Bourse de croissance TSXV a rendu 54,37 points à 1486,09 points.

Le cours du contrat de juin sur le baril de pétrole brut a gagné 46 cents US à 69,87 $ US à la Bourse des matières premières de New York, après avoir glissé plus tôt à 67,90 $ US. Le prix du pétrole a chuté de plus de 20% depuis qu'il a atteint 87,15 $ le 3 mai - un sommet de 18 mois - en raison des inquiétudes quant à la demande et de la hausse du dollar américain.

Cependant, l'activité a essentiellement déjà migré vers le contrat de juillet, puisque celui de juin expire jeudi. Le cours du contrat de juillet a chuté de 22 cents US à 72,48 $ US le baril.

Le secteur torontois de l'énergie a glissé de 0,23%, le cours de l'action de Canadian Natural Resources ayant notamment perdu 59 cents à 34,80 $.

Les actions du secteur aurifère ont encaissé mercredi les plus importantes pertes au chapitre du pourcentage, le cours du lingot d'or ayant retraité de 21,50 $ US à 1193,10 $ US l'once à New York. L'action de Barrick Gold [[|ticker sym='T.ABX'|]] a effacé 1,64 $ à 44,46 $, tandis que celle de Kinross Gold [[|ticker sym='T.K'|]] a rendu 77 cents à 18,05 $.

Le cours du cuivre a cédé sept cents US à 2,96 $ US la livre, ce qui a contribué au recul de 2,43% du secteur torontois des métaux de base. Le titre de Teck Resources [[|ticker sym='T.TCK.B'|]] a lâché 85 cents à 32,68 $, tandis que celui de First Quantum [[|ticker sym='T.FM'|]] a perdu 2,91 $ à 62,74 $.

Les investisseurs craignent toujours que le plan de sauvetage d'un millier de milliards $ US pour les gouvernements européens aux prises avec d'importantes dettes soit insuffisant, ce qui a ajouté, mercredi, à l'instabilité des marchés. Des observateurs redoutent que les réductions de dépenses nécessaires pour obtenir l'aide ne ralentissent la croissance économique à travers tout le continent.

Les principaux marchés boursiers européens ont retraité de près de trois pour cent.

Le TSX a culbuté de 530 points, soit 4,34%, sur les cinq dernières séances, ce qui laisse le marché environ 80 points en-dessous du niveau auquel il a entamé l'année 2010.

Sur Wall Street, la moyenne Dow Jones des valeurs industrielles a perdu 66,58 points à 10 444,37 points. L'indice composé du Nasdaq a reculé de 18,89 points à 2298,37 points, tandis que l'indice élargi S&P 500 a rendu 5,77 points à 1115,03 points.