La Bourse de New York a fini autour de l'équilibre jeudi, effaçant ses gains peu avant la clôture alors que de nouvelles dissensions s'exprimaient parmi les dirigeants européens sur une aide financière à la Grèce: le Dow Jones a gagné 0,05% mais le Nasdaq a perdu 0,06%.

Selon des chiffres définitifs de clôture, le Dow Jones Industrial Average a s'est hissé de 5,06 points à 10 841,21 points, tandis que le Nasdaq, à dominante technologique, a concédé 1,35 point à 2397,41 points.

L'indice élargi Standard & Poor's 500 a finalement reculé de 0,17% (1,99 point) à 1165,73 points.

À Toronto, le TSX a fini en baisse de 1,50 points ou 0,01% à 11 961,47 points.

«Le marché américain a bénéficié du lent processus vers une résolution potentielle du problème de la dette publique grecque», a souligné Craig Peckham, de Jefferies, soulignant que le marché voudrait «simplement voir une issue» à la question.

Or, si l'annonce d'un accord entre la France et l'Allemagne pour aider financièrement la Grèce avait participé à la nette hausse de Wall Street, les propos du président de la banque centrale européenne Jean-Claude Trichet, qui voit d'un mauvais oeil l'association du Fonds monétaire au processus, ont douché le marché des changes, enfonçant l'euro et repoussant le dollar à la hausse.

Les indices boursiers ont alors effacé quasiment la totalité de leurs gains, pénalisés par le repli des valeurs liées à l'énergie et aux matières premières en général, libellées en dollars.

Dans un premier temps, le marché avait également bien profité de «chiffres économiques (qui) semblent s'améliorer, tout comme beaucoup d'informations en provenance du terrain», a indiqué Owen Fitzpatrick de Deutsche Bank, soulignant en particulier le relèvement des prévisions du fabricants de composants pour téléphones Qualcomm.

Côté chiffres, le nombre de nouvelles inscriptions au chômage au cours de la semaine achevée le 20 mars a baissé plus qu'attendu, de 3,1% par rapport à la semaine précédente.

Le marché obligataire a poursuivi sa chute après une nouvelle adjudication décevante, cette fois sur des bons à 7 ans. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans est monté à 3,901% contre 3,829% mercredi soir, et celui du bon à 30 ans à 4,777% contre 4,721% la veille.

«Les investisseurs trouvent plus de valeur relative dans le marché des actions que dans le marché obligataire», a noté Craig Peckham, ajoutant que le second exprimait également certaines inquiétudes sur le budget après l'adoption de la réforme de l'assurance maladie.