La Bourse de New York a fini en nette baisse jeudi, les investisseurs empochant leurs bénéfices avant la publication des résultats des tests effectués sur les banques américaines: le Dow Jones a perdu 1,20% et le Nasdaq 2,44%.

Le Dow Jones Industrial Average a abandonné 102,43 points, à 8409,85 points et le Nasdaq, à dominante technologique, 42,86 points, à 1.716,24 points, selon des chiffres définitifs de clôture.

L'indice élargi Standard & Poor's 500 a reculé quant à lui de 1,32% (12,14 points), à 907,39 points.

«Ce sont des prises de bénéfices après une semaine de hausse», a expliqué Peter Cardillo, d'Avalon Partners.

Après une ouverture en hausse, la tendance s'est inversée dans la matinée, les indices étant menés dans le rouge par les valeurs technologiques, avant que le secteur bancaire ne se joigne au mouvement.

Les pertes se sont développées selon «un effet boule de neige», ont observé les analystes de Briefing.com.

Les investisseurs ont ainsi empoché leur profits alors que le résultat des tests de résistance doivent être publiés après la clôture, et bien que la Maison Blanche aient affirmé que ceux-ci devraient rétablir la confiance dans le système financier.

Bank of America a malgré tout progressé de 6,46% à 13,51 dollars. Mais Citigroup a reculé de 1,30% à 3,81 dollars, JPMorgan Chase de 5,32%, Wells Fargo de 7,75%, Morgan Stanley de 4,81% et Goldman Sachs de 3,94%.

Par ailleurs, les investisseurs se sont montrés nerveux à la veille de la publication du rapport mensuel sur l'emploi aux Etats-Unis, a souligné Peter Cardillo, malgré plusieurs indicateurs laissant espérer un ralentissement de la dégradation du marché du travail.

Après les chiffres sur l'emploi privé la veille, les nouvelles inscriptions chômage jeudi ont également surpris positivement, avec un recul, inattendu, pour la deuxième semaine de suite.

Au cours de la semaine close le 2 mai, le département du Travail a recensé 601 000 nouveaux chômeurs, soit 5,6% de moins que sept jours plus tôt, alors que les analystes en attendaient 635 000.

Les valeurs technologiques ont pesé sur l'évolution du marché. Le fabricant de routeurs internet Cisco a certes mieux résisté à la récession que ne le prévoyait le marché, mais le titre a été sanctionné de 3,37% à 18,95 dollars en réaction à ses résultats trimestriels. Jusqu'à sa clôture mercredi, le titre avait repris 15% depuis son plus bas d'avril.

Dans son sillage, le géant de l'informatique IBM a reculé de 1,94% à 102,59 dollars, et son concurrent Hewlett Packard de 4,95% à 34,53 dollars.

Les télécoms ont aussi cédé du terrain: AT&T a lâché 4,65% et Verizon 2,93%.

Les ventes soutenues du leader mondial de la distribution Wal-Mart en avril, en hausse de 5% aux Etats-Unis ont permis au titre de gagner 0,77% à 49,89 dollars.

Le constructeur automobile General Motors a baissé de 3,61% à 1,60 dollar. Le géant en difficulté est parvenu à limiter les dégâts en dépit d'une perte de 6 milliards de dollars pour le premier trimestre.

Le marché obligataire s'est aussi retrouvé fortement sous pression, le rendement du bon du Trésor à 10 ans avançant à 3,295% contre 3,152% mercredi soir et celui à 30 ans à 4,261% contre 4,082% la veille.

Le repli du marché obligataire, mais aussi celui de Wall Street, s'est accéléré après une enchère sur des bons à 30 ans pour laquelle le taux s'est établi à un niveau supérieur à celui attendu.