La mère de la fillette de 8 ans qui a été obligée de passer toute une nuit à table parce qu'elle refusait de manger ses choux de Bruxelles aurait réagi à la médiatisation de la situation de sa famille via un blogue sur la vie de famille.

Le père a plaidé coupable à une accusation de séquestration et a été condamné à quatre mois de prison dans la communauté, plus tôt cette année. La Presse a levé le voile sur cette histoire la semaine dernière.

« Je suis cette mère, celle qui n'a pas pu protéger sa fille d'être maltraitée », lit-on dans le premier paragraphe du billet. « Je suis cette maman qui, cette semaine, s'est fait pointer du doigt par certains alors que d'autres l'ont défendue. »

Le blogue « La parfaite maman cinglante », qui accueille le texte intitulé « Ma fille est LA fillette aux choux de Bruxelles », a affirmé par courriel que l'auteure était bien de la mère de la fillette. La Presse n'a pas pu confirmer cette information de façon indépendante.

Le billet affirme qu'elle savait « qu'il arrivait que leur père soit intense dans sa discipline », mais ajoute qu'« on n'enlève pas la garde à un père parce que ses enfants se plaignent qu'il crie trop fort et qu'il est trop sévère ». « Jamais je n'aurais pu imaginer que sa discipline atteigne ce degré d'intensité », continue-t-elle.

Le texte indique aussi que l'absence de réaction virulente de la mère dans les textos échangés le matin suivant était voulue : « Si je lui avais répondu qu'il était complètement fou d'avoir agi ainsi, ça aurait mis fin aux confidences ».

Sans préciser qui a alerté les autorités, la mère de famille indique dans son présumé billet que la police et les services sociaux sont intervenus moins de 24 heures plus tard.

« Malgré tout ce que mes filles ont vécu cette nuit-là, leur père sera toujours leur père, qu'on le veuille ou non, fait valoir le texte. Mes filles vont probablement toujours l'aimer, le respecter et lui être loyales, peu importe ce que l'opinion publique veut qu'il en soit. Et ça, il faut savoir l'accepter sinon on crée encore plus de souffrance qu'il y en a déjà. J'aurais voulu que ça n'arrive jamais, j'aurais voulu me sauver loin avec elles pour les protéger, mais la vie est ainsi faite que nous n'avons pas le contrôle sur tout et qu'il faut l'accepter. »

« Ceux qui souhaitent du mal au père de mes filles n'ont pas pensé que s'il souffre, qu'il perd son emploi, qu'il est insulté ou jugé sur la place publique, ça ne fait qu'abîmer mes filles par ricochet », continue le billet.

Le message se termine en précisant que la fillette « va bien ». « Ce n'est pas nécessaire de réouvrir [sic] la plaie par soif de justice. »