Le comité de la sécurité publique a pris des mesures, lundi, pour obliger Julie Couillard à venir expliquer comment des documents confidentiels du ministère des Affaires étrangères ont pu se retrouver entre ses mains.

Réunis à huis-clos, les députés ont adopté une motion qui stipule que Mme Couillard devra se présenter le 16 septembre prochain. Comme Mme Couillard a déjà refusé une première invitation en juin dernier, le comité a décidé de lui envoyer une citation à comparaître.

Mais rien n'indique que l'ancienne amie de coeur de Maxime Bernier se pliera à l'exercice. Son avocat a déjà indiqué que sa cliente refuserait de témoigner tant que l'ancien ministre ne s'expliquera pas lui aussi devant le comité.

Or, en vertu des privilèges parlementaires, il est plus difficile de forcer un député à comparaître devant un comité. La motion adoptée lundi au comité de la sécurité publique recommande donc que la Chambre des communes ordonne à M. Bernier de témoigner, mais cette recommandation pourrait demeurer lettre morte.

Pour les députés d'opposition, les témoignages de ces deux personnes sont importants afin de faire la lumière sur toute cette affaire.

«C'est le témoin essentiel, Mme Couillard. C'est aussi le témoin que le comité des affaires extérieures qui a fait enquête souhaitait rencontrer et elle a refusé. Si eux aussi voulaient la rencontrer, eux aussi estimaient (...) qu'il y avait des questions importantes, et ces questions importantes ne reçoivent pas de réponses satisfaisantes pour l'instant», a fait valoir le député du Bloc québécois, Serge Ménard.

Le comité cherche à déterminer s'il y a eu ou non menace à la sécurité publique puisque les documents sont demeurés entre les mains de Mme Couillard pendant plus de cinq semaines.