« Dès l'approche de votre retraite, vous devez penser à quand, comment et où vous décaisserez votre argent », résume Angela Iermieri, planificatrice financière au Mouvement Desjardins. Ce plan de décaissement doit tenir compte de l'impact fiscal, des différentes sources de revenus, de votre plan de retraite et de votre situation personnelle. Voici huit précieuses recommandations pour éviter de voir votre argent durement gagné disparaître en impôts.

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Ne pas attendre avant d'établir les bases

Dès que vos projets de retraite commencent à se concrétiser, il faut établir les bases : évaluer les revenus anticipés et leurs différentes sources, sans oublier les dépenses et les stratégies de placement correspondantes. Ces choix en amont auront une incidence sur l'éventuel décaissement. « Lors du sprint final avant votre retraite, vous pouvez encore maximiser le régime enregistré d'épargne-retraite (REER) ou le compte d'épargne libre d'impôt (CELI), explique Mme Iermieri. Choisir quel produit privilégier dépendra de vos sources de revenus au moment du décaissement. »

Optimiser l'impact fiscal

En prévoyant les répercussions fiscales et le taux d'imposition du véhicule de placement au moment de votre retraite, vous pouvez vous assurer d'investir dans celui qui sera adapté à votre situation. Le retrait du REER sera imposé, mais pas celui du CELI, par exemple. « En ajoutant ce montant au revenu imposable, vous pouvez vous retrouver pénalisé quant aux rentes et aux crédits gouvernementaux, dont le calcul est basé sur les revenus. Selon votre situation, un choix entre les deux régimes pourrait s'imposer », souligne la planificatrice financière.

Convertir le REER en FERR au bon moment 

Un élément important du plan de décaissement est le moment où les REER seront convertis en fonds enregistré de revenu de retraite (FERR), ce qui doit se faire au plus tard à 71 ans. L'âge exact à privilégier dépend de vos besoins et des moyens disponibles. « Avec une situation financière favorable, il faut évaluer les revenus actuels et futurs pour déterminer le moment à privilégier », indique Angela Iermieri.

Considérer l'état de santé

L'espérance de vie et l'état de santé sont aussi des facteurs importants à considérer dans l'équation. « L'espérance de vie ne cesse d'augmenter, mais l'état de santé peut influencer la décision et inciter certaines personnes à avoir accès à leur capital plus tôt », précise la planificatrice financière.

Diversifier sans vous éparpiller

Ce n'est pas parce que les avoirs sont investis au sein de deux ou trois institutions financières différentes qu'un portefeuille est diversifié. « Avec l'éparpillement, il pourrait être plus difficile de connaître la répartition exacte de vos investissements - il est possible que vous vous retrouviez avec des produits similaires en doublon », avise Mme Iermieri. 

Éviter les oublis et les pénalités

L'éparpillement peut également poser problème dans le cas de placements encadrés par certaines limites, comme c'est le cas avec le REER et le CELI. « Si vous effectuez des dépôts et des retraits à divers endroits, il est risqué de perdre le fil, de dépasser les limites de cotisation et de vous voir imposer des pénalités », mentionne la spécialiste.

Regrouper tous les avoirs pour une meilleure vue d'ensemble

L'approche de la retraite pourrait être un moment propice pour regrouper tous vos avoirs au sein d'une même institution financière. Le conseiller aura ainsi toute l'information nécessaire afin d'émettre des recommandations personnalisées et adaptées à vos besoins. « En ayant une vue d'ensemble, on s'assure que nos projections de revenus sont justes et que la personne pourra planifier ses projets de retraite jusqu'à l'âge déterminé », explique Angela Iermieri.

Établir un bilan successoral

Un plan de décaissement offre une tranquillité d'esprit pour les prochaines étapes : la retraite, bien sûr, mais aussi l'éventuelle succession. Avec toute l'information en main, le conseiller peut établir un bilan successoral et évaluer l'impact fiscal* au moment du décès. « Ça facilite également la tâche aux héritiers. Avec une stratégie établie et un seul intervenant, la gestion des biens s'avère beaucoup plus simple », conclut la planificatrice financière.

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