Rue Sherbrooke à Montréal, un étage de l’ancien monastère du Bon-Pasteur abrite des locaux où liberté, fierté et sentiment d’égalité se développent, se tracent, se racontent. À grands coups d’amour, de pinceau, de crayon. Mais aussi d’échanges entre participants, animateurs d’ateliers et employés dévoués à l’orchestration des Impatients, un organisme prônant l’expression artistique pour venir en aide aux personnes atteintes de problèmes de santé mentale.

Qu’est-ce qu’un XTRA?

XTRA est une section qui regroupe des contenus promotionnels produits par ou pour des annonceurs.

Sur cet étage, aux murs de l’espace-galerie ou dans les bureaux de son directeur général, Frédéric Palardy, qui nous reçoit en compagnie de trois collègues, on note, très visiblement, que l’art change le monde. Pour vrai.

Depuis 1992, l’organisme Les Impatients a aidé des milliers de personnes vivant avec des problèmes de santé mentale en organisant des ateliers de création visuelle, surtout, mais aussi d’écriture, de danse, de bande dessinée, de musique. Certaines réalisations individuelles se retrouvent dans une collection de beaux objets, des coffrets ou des livres, offerts en ligne ou dans la boutique sur place. Souvent, des personnalités s’invitent dans ces créations, courtepointes de contenus où tous sont égaux.

Le Tousignant et l’Impatient

L’art rayonne au cœur de chaque Impatient – et même à l’extérieur, partout au Québec. En effet, ses actions se propagent dans plusieurs villes, souvent en collaboration avec le milieu hospitalier. Les Impatients sont partout : musées, centres culturels, expositions et ateliers.

Ils seront aussi, du 19 mars au 1er avril, au Musée d’art contemporain de Montréal (MAC), à l’occasion de la 22e expo-encan Parle-moi d’amour. Ce rendez-vous phare, et fort, en arts visuels au Québec mobilise artistes professionnels et participants Impatients. Cette année, 330 œuvres seront à voir, gratuitement. Mises à l’encan au prix de départ de 50 $ chacune, elles tenteront d’atteindre la somme totale de 200 000 $ pour financer les ateliers de l’organisme.

L’occasion est idéale pour explorer ces œuvres hors-normes, émouvantes, dans un esprit de liberté. D’autant plus que, sur les murs du MAC, chaque œuvre est au même niveau. Là, un Tousignant fréquente un Impatient. Les Marc Séguin, Pascal Grandmaison, Caroline Monnet, René Derouin, Raphaëlle de Groot, BGL ou, par donation, les Edmund Alleyn, Jean Paul Riopelle et Marcel Barbeau s’entrecroisent joyeusement.

Rendez-vous au MAC

Depuis la première exposition Parle-moi d’amour, plus de 1000 artistes de renom ont généreusement contribué à l’événement : « Les artistes sont particulièrement à même de comprendre les bienfaits de l’art dans leur propre vie », fait remarquer Frédéric Palardy.

Pour illustrer ce fort sentiment de fierté qui anime la majorité des participants aux ateliers, il évoque l’enthousiasme d’une Impatiente à voir son œuvre au mur : « On est au MAC, tabar[…]! » Une autre dira, à propos des activités entourant l’exposition : « C’est à peu près le seul moment où l’on ne me parle pas de maladie mentale. » On observe d’ailleurs qu’au fil des ans, les participants aux ateliers signent de plus en plus leurs œuvres.

Quand une image vaut plus que mille mots

Patricia Landry, responsable des communications et de l’édition, s’implique dans l’organisme depuis 15 ans. « Ils sont dans un monde qui n’existe plus », dit-elle à propos des participants aux ateliers. Ils évoluent en zone franche, sans attente ni analyse, sans esprit de compétition ou de performance.

Les entreprises, employeurs et employés sont de plus en plus sensibles à la réalité de la maladie mentale. Comme le rappelle Frédéric Palardy, « personne n’est à l’abri ». Il souligne un récent partenariat avec Desjardins pour le financement d’ateliers destinés à ses assurés : « C’est un signal clair que les entreprises reconnaissent ce que nous accomplissons depuis bientôt 30 ans. »

Les Impatients est un tremplin de création, d’acceptation et de socialisation où des amitiés se tissent. Comme l’a déjà dit un Impatient, « quand l’art va, tout va ». Aujourd’hui, 15 000 œuvres font partie de cette grande collection. Et autant d’histoires de beauté et d’humanité.

En savoir plus sur l’expo-encan Parle-moi d’amour

Consultez le site web des Impatients