Officiellement, la discipline dans laquelle excelle Patrice Dagenais s’appelle le rugby en fauteuil roulant. Toutefois, le surnom de « murderball » reflète mieux l’intensité électrisante de ce sport de contact dans lequel des athlètes sur roues s’affrontent pour s’emparer du ballon. En préparation des Jeux paralympiques de Paris cet été, Bell est fière de présenter le co-capitaine de l’équipe canadienne qui a remporté la médaille d’argent en 2012. Portrait d’un athlète des plus inspirants.

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Le sport dans le sang

À partir de l’âge de 5 ans, Patrice a pratiqué le hockey, s’émerveillant déjà devant ses héros du Tricolore. Certes, il s’intéressait à d’autres activités, mais le sport national du Canada occupait une place toute spéciale dans sa vie. Il est devenu capitaine de l’équipe de son école secondaire, au sein de laquelle il a remporté l’or trois années consécutives.

Faire partie d’une équipe professionnelle ou olympique, ça a toujours été mon rêve.

Patrice Dagenais, athlète paralympique

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À 18 ans, pendant ses études collégiales, Patrice a joué au niveau Junior C pour les Aigles de Saint-Isidore, en Ontario. Il l’a fait jusqu’au 12 juin 2003, date à laquelle il a mis le pied au mauvais endroit alors qu’il travaillait sur un chantier de construction.

Patrice a fait une chute de deux étages. Sa moelle épinière a été endommagée, le laissant tétraplégique.



Tomber… et se relever

VIDÉO JONATHAN BENSIMON

Malgré tout, Patrice s’est investi à fond dans la réhabilitation, avec pour objectif de retrouver l’ensemble de ses capacités, y compris marcher et jouer au hockey ; du moins, jusqu’à ce qu’il cesse de progresser et qu’il comprenne alors qu’il devait se trouver une nouvelle passion.

Son centre de réhabilitation à Ottawa était le lieu de pratique des Stingers, une équipe de rugby en fauteuil roulant. Il a accepté une invitation à se joindre à elle peu de temps après avoir regardé le documentaire Murderball, un long métrage présentant la rivalité entre le Canada et les États-Unis au sein de ce sport méconnu.

Dès que Patrice a été transféré dans son fauteuil adapté, il a senti qu’il s’était enfin retrouvé ; qu’il était à sa place.

S’installer dans un fauteuil conçu pour le contact, jouer avec un ballon, compter des buts : tout ça, ça fait du bien. Je continue depuis ce temps-là.

Patrice Dagenais, athlète paralympique

L’athlète a rencontré d’autres gens qui ont fait face à des obstacles similaires. Il a appris d’eux. Celui qui rêvait depuis toujours de faire du sport à haut niveau a vu une occasion se présenter et l’a saisie sans tarder.


Zoom sur le rugby en fauteuil roulant

  • Ce sport d’équipe et de contact s’inspire à la fois du rugby, du basketball et du handball.
  • Les athlètes tentent de transporter un ballon au-delà de la ligne des buts adverse en se déplaçant dans un fauteuil roulant spécialement conçu.
  • Chaque joueur ou joueuse reçoit un pointage compris entre 0,5 et 3,5 en fonction de son amplitude de mouvement.
  • La valeur combinée de quatre membres d’équipe sur le terrain ne doit pas dépasser huit points.




En route vers les Jeux

VIDÉO JONATHAN BENSIMON

En août prochain, Patrice représentera le Canada aux Jeux paralympiques pour une quatrième fois.

L’athlète soulève des poids trois fois par semaine à la salle d’entraînement pour gagner du muscle et bien se préparer pour ces Jeux. Il prend part à deux pratiques hebdomadaires avec l’équipe locale. Par ailleurs, Patrice renforce son système cardiovasculaire à l’aide d’un vélo à bras. Il surveille son alimentation et aiguise aussi son mental en faisant des exercices de visualisation et d’analyse vidéo.

C’est beaucoup d’effort, mais il n’en attend pas moins de ses rivaux. Après tout, avec cinq matchs en cinq jours, des pointages serrés et huit équipes d’une force égale, il n’y a pas de place pour l’erreur.



Garder le contact

VIDÉO JONATHAN BENSIMON

Le sport a donné à Patrice l’occasion de voyager dans 20 pays différents. À travers la complexité de la coordination à la fois de ses nombreux déplacements et de ses entraînements, le soutien de ses proches est crucial pour l’athlète.

Pouvoir garder le contact avec ta famille à la maison et tes amis, c’est important. Ce sont les gens qu’on représente, les gens de notre communauté pour qui on veut gagner.

Patrice Dagenais, athlète paralympique

Il invite les gens du pays non seulement à découvrir sa discipline de prédilection, mais aussi à s’intéresser à d’autres sports. À en essayer plusieurs pour trouver celui qui pourrait devenir une nouvelle raison pour eux de se lever le matin. Et à rencontrer des personnes aussi extraordinaires que ses coéquipiers.


Un partenariat de longue date

Bell offre du soutien à l’équipe paralympique canadienne depuis plus de 10 ans. De plus, l’entreprise aide les athlètes à garder le contact grâce au programme Athlètes branchés de Bell, avec des téléphones gratuits et des forfaits mensuels.