Gouvernement du Québec Anxiété : 5 conseils pour soutenir vos enfants et vos ados

Tout comme les adultes, les enfants et les ados peuvent vivre de l’anxiété, et ce, à divers degrés. Lorsqu’elle est trop forte, elle risque d’avoir des répercussions réelles de leur côté, tant pour leur santé que pour leur vie sociale : perturbations du sommeil, changement d’appétit, tendance à s’isoler, difficultés à se concentrer en classe... Comment, alors, déceler les signes d’anxiété chez les jeunes et les aider à la gérer ?

1. Être à l’écoute

À la différence de la peur ou du stress — qui se manifestent en réaction à une situation bien définie —, l’anxiété peut parfois être une réponse à une menace vague ou inconnue. Comme les enfants ont souvent de la difficulté à exprimer la source de leur inquiétude, l’écoute du parent s’avère cruciale. Posez-leur des questions, aidez-les à mettre des mots sur ce qu’ils et elles ressentent et reconnaissez leurs émotions, sans jugement. Bien souvent, l’enfant ou l’ado a surtout besoin d’exprimer ses craintes.

2. Éviter… d’éviter

Comme parent, si vous pouviez soustraire votre enfant à toutes les situations qui lui causent de l’inconfort, il n’y a aucun doute : vous le feriez. C’est là tout à fait naturel, mais pour aider votre jeune à composer avec l’anxiété, mieux vaut ne pas encourager les comportements d’évitement. Ainsi, il est préférable de l’accompagner et de l’amener à trouver des stratégies lui permettant de surmonter par ses propres moyens les embûches qui se présentent sur sa route. Incitez votre enfant à maintenir ses relations, à participer à des activités sociales et à vivre de nouvelles expériences, par exemple; vous lui enseignez alors à surmonter ses craintes, à son rythme et en usant de ses propres forces.

3. Renforcer son estime

Au quotidien, votre soutien joue un rôle important. Être là pour votre jeune après une épreuve; lui rappeler que vous l’aimez inconditionnellement; passer du temps avec lui ou elle; l’encourager à vivre le moment présent; lui faire confiance; lui rappeler qu’il est normal de commettre des erreurs : tous ces gestes comptent. Lorsqu’une situation génère de l’anxiété chez l’enfant ou l’ado, le fait de miser sur ses forces, de le féliciter pour ses progrès ou de décortiquer avec lui ou elle les étapes d’un objectif à atteindre peut aider à favoriser des pensées plus positives de son côté.

4. Favoriser de saines habitudes de vie

Certains enfants ont un tempérament particulièrement enclin à l’anxiété, et d’autres vivent des situations familiales ou sociales — séparation des parents, déménagement, deuil, changement d’école… — qui en exacerbent les manifestations. Cependant, on sait aussi que les habitudes de vie constituent un facteur déterminant dans le maintien d’une bonne santé mentale. C’est pourquoi il est important de favoriser l’adoption de saines habitudes sous votre toit. Qu’il s’agisse de bien manger, de dormir suffisamment, de bouger tous les jours, de réduire sa consommation de stimulants ou de pratiquer des activités favorisant la détente et le bien-être, prendre soin de soi aide à réduire les effets de l’anxiété.

5. Chercher de l’aide, au besoin

Selon son intensité, l’anxiété peut engendrer des problèmes chez l’enfant ou l’ado. Cela peut se manifester par exemple par des troubles du sommeil et/ou des difficultés à s’alimenter, à entrer en relation avec ses pairs ou à réaliser ses activités quotidiennes. Si votre jeune vit de la détresse, que son niveau d’anxiété l’empêche de bien fonctionner au quotidien ou que son état affecte la vie familiale, vous devriez consulter un médecin, un intervenant scolaire ou un professionnel de la santé et des services sociaux. Cette personne pourra analyser les besoins de votre enfant et vous soutenir dans la gestion de son anxiété.