Au Canada, les populations marginalisées et vulnérables vivent très souvent dans l’angle mort des services de santé. C’est à la rencontre de ces personnes, isolées et aux prises avec des problématiques complexes, que vont Andréanne et Farin lorsqu’ils sillonnent les rues de Montréal avec leur clinique mobile. Intervenants pour l’organisme Médecins du Monde, l’infirmière de proximité et le pair qui l’accompagne partagent une mission : soigner sans juger.
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XTRA est une section qui regroupe des contenus promotionnels produits par ou pour des annonceurs.
Pour les personnes marginalisées, en situation d’itinérance ou vivant dans la précarité, de nombreux obstacles entravent l’accès aux services de soins de santé. Le réseau est souvent mal adapté à leurs besoins ou carrément absent de leur milieu de vie. C’est pourquoi la clinique mobile de Médecins du Monde va à la rencontre de ces personnes là où elles se trouvent, dans les rues montréalaises, pour leur offrir des soins de première ligne.
Lorsque le camion de la clinique mobile ouvre ses portes, Andréanne, infirmière, et Farin, pair en réduction des méfaits, apparaissent. Tous deux sont animés par la volonté d’offrir aux populations vulnérables des soins adaptés à la réalité de la rue, sans jugement et dans le respect de chaque personne.
PHOTO MÉDECINS DU MONDE CANADA
Je pense que soigner sans juger, c’est reconnaître que ce n’est pas ta vie à toi. Ce n’est pas toi qui prends les décisions. On est là pour l’autre. Et l’autre, tu n’es pas dans ses souliers.
Andréanne, infirmière de proximité, Médecins du Monde
Les gens qu’ils soignent proviennent d’horizons variés : personnes autochtones en milieu urbain, travailleuses et travailleurs du sexe, personnes consommatrices de drogues, membres de la communauté LGBTQ2+, patients et patientes présentant des problèmes de santé mentale, etc.
Un duo de soignants
Sur le terrain, le duo travaille en équipe, chacun apportant son expertise et son vécu. Farin accompagne entre autres les consommateurs de drogues qui veulent reprendre le contrôle sur leur consommation. Sa présence permet de créer un sentiment de confiance pour les usagers de la clinique. « Le patient a devant lui une professionnelle de la santé et un professionnel pair qui comprend sa réalité », explique Andréanne. Dans le camion, l’écoute, l’empathie et l’humour sont donc des outils de travail aussi puissants que le matériel médical.
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C’est cette capacité d’être terre à terre avec nos patients qui résonne chez eux. De s’asseoir avec eux quand ils boivent, fument ou whatever, ça crée un lien familier, ça nous rend fiables à leurs yeux. La clinique, c’est toujours accueillant, même quand ça va mal.
Farin, pair en réduction des méfaits, Médecins du Monde
Ça fait maintenant trois ans que Farin et Andréanne sillonnent les quartiers de Montréal ensemble. Les liens qu’ils créent avec les patients se tissent petit à petit, au fil des sorties de la clinique mobile. Parfois, les personnes se présentent à leur porte pour le dépistage d’une ITS ou pour soigner un abcès d’injection; d’autres fois, pour être simplement écoutées. « On est disponibles, ici et maintenant », résume Farin.
Créer des liens de confiance
Il arrive que la clinique dirige un patient qui en fait le choix vers des organismes communautaires ou des professionnels de la santé, établissant ainsi une passerelle entre ces personnes et le réseau de la santé. « Mais il y a vraiment un respect de l’autonomie de la personne, qu’elle puisse avoir le choix sur sa vie, puisqu’on la respecte dans son entièreté, comme elle est », précise l’infirmière clinicienne.
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Le but ultime de la clinique mobile est de recréer une expérience positive et d’établir un lien avec le réseau de la santé afin que ces personnes aient droit à des soins de qualité, dans le respect de leur personne.
Andréanne, infirmière de proximité, Médecins du Monde
VIDÉO : MÉDECINS DU MONDE CANADA
Médecins du Monde, ici et ailleurs
Présent au pays et à l’international, Médecins du Monde a pour mission de donner aux personnes et aux communautés marginalisées la capacité d’agir et de revendiquer leur droit à la santé. Au pays, en plus de la clientèle qu’elle rejoint par sa clinique mobile, l’organisation vise notamment à soutenir les personnes migrantes à statut précaire, les personnes autochtones en situation d’itinérance et les personnes touchées par des enjeux de santé mentale ou de toxicomanie.