La Lancée Sport, plein air et activité physique : 4 façons de favoriser l’avancement des filles

Des occasions de pratiquer le sport qu’elles aiment, des modèles influents – sur le terrain et derrière le banc –, des chances égales de gravir les échelons, des activités diversifiées et accessibles… C’est notamment ce que ça prend pour que les filles et les femmes soient davantage représentées dans les domaines du sport, de l’activité physique et du plein air.

L’initiative La Lancée contribue de façon durable à l’avancement des filles et des femmes dans le sport, le plein air et l’activité physique au Québec, tant en matière de leadership que de participation. Dans la poursuite de sa mission, l’initiative est soutenue par Fillactive et Égale Action. Depuis 20 ans, cette dernière organisation aspire à atteindre l’équité et l’égalité dans le système sportif québécois.

« Les décideurs et décideuses doivent faire preuve d’une réelle intention de s’engager. Ça ne doit pas être un projet à part, dans la pile des autres projets. Le statu quo n’étant pas une option, un réel engagement signifie également de revoir la répartition des ressources humaines et financières dans les organisations », dit Sylvie Béliveau, directrice, Équité des genres en sport à Égale Action.

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Découvrez 4 façons de contribuer à l’avancement des filles

1. Inciter les jeunes filles à bouger

Parce que 9 adolescentes sur 10 ne sont pas suffisamment actives¹, il importe de fournir un effort particulier pour renverser la tendance.

Fillactive s’attaque à ce problème depuis maintenant 16 ans, en offrant aux adolescentes de faire partie d’une équipe multisports non compétitive à leur école secondaire. L’organisme déploie son programme avec l’aide de responsables scolaires fidèles à la cause et propose, au cours de l’année, des visites d’ambassadrices, des activités de plein air et un grand rassemblement festif pour rendre l’activité physique attrayante aux yeux des adolescentes et leur assurer un maximum de plaisir avec leurs amies. « Vous êtes ici juste pour avoir du fun, on ne se met pas de pression », rappelle l’ambassadrice de Fillactive Kim Vaillancourt aux jeunes filles lorsqu’elle visite les écoles.

La Lancée rencontre ceux et celles qui font une différence : portrait d’une ambassadrice Fillactive qui souhaite transmettre le plaisir de bouger.

2. Devenir bénévole

Être bénévole au sein d’une organisation sportive, c’est pouvoir lancer le message aux jeunes filles qu’elles y ont leur place, et surtout, leur donner l’occasion de pratiquer leur sport.

En entraînant une équipe des ligues mineures, en endossant un rôle d’arbitre, en s’impliquant dans l’organisation d’un événement sportif ou au sein du conseil d’administration (CA) d’un organisme de plein air, les bénévoles donnent de leur temps, partout à travers la province, afin que des jeunes puissent pratiquer l’activité ou le sport qui les passionne.

La recherche de bénévoles, c’est l’un des défis de taille qui attendait Chantal Pilon en prenant la tête du comité organisateur de la 57^e Finale des Jeux du Québec, qui s’est tenue à Rimouski à l’été 2023. Pour accueillir près de 3000 athlètes de la relève et les personnes qui les accompagnaient, il fallait notamment parvenir à mobiliser quelque 2500 bénévoles. Grâce à son pouvoir d’influence, la femme d’affaires a su rallier autour d’elle une équipe fortement engagée qui a fait de cette compétition de haut niveau une réussite.

La Lancée rencontre ceux et celles qui font une différence : portrait d’une leader capable de rallier.

3. Favoriser le mentorat

Bien que les nominations féminines soient de plus en plus fréquentes dans le domaine du sport, de l’activité physique et du plein air, les femmes exerçant un rôle de leadership y demeurent nettement minoritaires. Au Québec, elles occupent seulement 22 % des postes d’entraîneures et seulement 28 % siègent aux CA d’organismes de sport, de plein air et de loisirs².

En 2020, Julie Gosselin a été nommée présidente de SPORTSQUÉBEC, devenant ainsi la première femme à assumer les plus hautes fonctions de ce groupe qui chapeaute entre autres 67 fédérations sportives. À ses côtés, une directrice générale : Isabelle Ducharme. Les deux leaders partagent la conviction que la représentation féminine dans les postes décisionnels au sein des organisations sportives est essentielle. Les filles et adolescentes ont besoin de modèles féminins.

Le leadership sportif au féminin : l’exemple de Julie Gosselin et Isabelle Ducharme.

4. Rallier les hommes, des acteurs importants

Plusieurs hommes sont convaincus d’avoir un rôle à jouer dans la mobilisation entourant la place des filles et des femmes dans le sport, le plein air et l’activité physique. Parce qu’ils occupent des postes clés dans les organisations, c’est fréquemment à l’initiative d’intervenants et de décideurs que les barrières tombent. Pensons seulement à la création du volet féminin de l’Académie de baseball du Canada (ABC) par Baseball Québec, qui permet aux meilleures athlètes de progresser dans leur discipline.

Sur le terrain, des alliés sont également présents. C’est le cas du directeur technique de Soccer Laval, Alex Gasparello. Le décideur croit à l’importance de la complémentarité des genres pour rendre une organisation ou une équipe plus forte. C’est pourquoi il s’efforce de déceler parmi ses entraîneures celles qui ont le potentiel de gravir les échelons et de faire grandir le sport.

La Lancée rencontre ceux et celles qui font une différence : portrait d’un homme allié qui fait la place aux femmes.

^{1 - Selon les normes canadiennes en matière d’activité physique
2 - Portrait statistique québécois 2019 : Place des filles et des femmes dans les sports fédérés, les organismes voués à l’activité physique et au plein air (Gouvernement du Québec)}