Bien que la méningite bactérienne soit peu fréquente, le sérogroupe B de la bactérie de la méningite à méningocoque, généralement appelée méningite B, demeure l’infection à méningocoque la plus répandue au pays. Elle est à l’origine non seulement de la majorité des cas de méningite répertoriés, mais aussi des décès qui en découlent. Il existe pourtant des vaccins pour prévenir la méningite B, une infection bactérienne grave qui peut affecter les personnes de tous âges.

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« Les parents pensent souvent qu’avec les vaccins reçus selon le calendrier vaccinal québécois, leur enfant est pleinement protégé », explique Cindy Caron, infirmière en pharmacie communautaire et conférencière spécialisée en immunisation. La réalité, c’est que le Programme québécois d’immunisation ne couvre gratuitement que la vaccination contre une seule des souches de méningite, soit le méningocoque de sérogroupe C.

Même si votre enfant a été vacciné contre la méningite, il n’est peut-être pas protégé contre la méningite B.

La méningite B est peu fréquente, mais grave. « Tous les cas ne font pas les manchettes, mais elle affecte une soixantaine de personnes chaque année au Québec », indique l’infirmière. Environ 1 patient sur 10 mourra des complications de la méningite B, met-elle en garde.

L’infection bactérienne peut également entraîner des séquelles sérieuses et permanentes : surdité, dommages au cerveau, problèmes rénaux, amputation d’un ou de plusieurs membres.

Agir vite : un facteur décisif

Albert*, le bébé de Dominique Ladouceur, avait environ 2 mois lorsqu’il a contracté la méningite B. « Au moment de l’allaiter, j’ai remarqué qu’il n’avait pas d’appétit et qu’il semblait plus amorphe qu’à l’habitude », se souvient la mère.

Fièvre, maux de tête, nausées, vomissements : les manifestations initiales de la méningite B peuvent souvent laisser croire au parent que l’enfant couve une maladie commune comme la grippe, le rhume ou la gastro. Or, dans le cas de la méningite B, les symptômes évoluent très rapidement et se caractérisent aussi par l’apparition d’une forte fièvre et de rougeurs ou de plaques bleues sur la peau.

Dominique Ladouceur et son bébé qui a contracté la méningite B

Attentive à l’état de son fils, qui devenait de plus en plus léthargique, Dominique Ladouceur n’a pas tardé à se présenter au Centre hospitalier universitaire (CHU) Sainte-Justine, où le nourrisson a rapidement été pris en charge et mis sous traitement antibiotique. « Je savais que quelque chose n’allait pas », dit-elle.

Comme parent, il est crucial de rester alerte et d’agir vite, puisque les complications de l’infection à méningocoque peuvent être foudroyantes. « Dans les cas mortels, le décès survient généralement dans les 24 à 48 heures suivant l’apparition des symptômes », prévient l’infirmière Cindy Caron.

Pour Albert, l’instinct de sa mère aura été décisif : après quatre jours d’hospitalisation, le poupon s’est sorti de son combat contre la méningite B. Aujourd’hui, à l’aube de ses 13 ans, l’adolescent mène une vie active, sans séquelles. Malheureusement, tous les cas ne se concluent pas aussi bien : jusqu'à 1 cas sur 10 peut être fatal et jusqu'à 1 cas sur 5 présente des complications à vie.

* Prénom fictif

Des cas à la hausse

Tout le monde est à risque de contracter une infection à méningocoque; environ 10 % de la population est d’ailleurs porteuse de la bactérie sans développer de symptômes. Cependant, certains groupes sont plus vulnérables que d’autres : les nourrissons, les enfants de moins de 5 ans ainsi que les adolescents et les jeunes adultes (de 15 à 19 ans). La maladie se transmettant par les sécrétions du nez et de la gorge, c’est à travers les gestes quotidiens qu’elle se propage, comme en donnant un baiser à son enfant ou en partageant un verre.

La vaccination est le moyen le plus efficace de prévenir la méningite B. D’ailleurs, depuis qu’on vaccine contre la méningite de type C, on n’observe presque plus de cas au Canada.

Cindy Caron, infirmière en pharmacie communautaire et conférencière

Alors que les infections à méningocoque connaissent une recrudescence dans certaines régions du Québec, encore trop peu de parents en connaissent les dangers. Dominique Ladouceur peut en témoigner : bien qu’elle ait vu la maladie de près, la mère de famille n’était pas au courant que ses enfants étaient à nouveau exposés à un risque plus élevé à l'adolescence.

Cindy Caron recommande aux parents de discuter de prévention contre la méningite B avec un professionnel de la santé : « Les vaccins contre la méningite B sont offerts au Québec. C’est une maladie qui est évitable et qui devrait préoccuper les parents. »

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