PwC Canada EBC : les fondations solides d’un fleuron familial de la construction

En 1968, Fernand Houle et son frère Germain ont démarré leur entreprise de construction, Entreprises Bon Conseil (EBC), dans le sous-sol de la maison familiale de Fernand, à Sainte-Foy. Aujourd’hui, EBC est l’une des plus grandes entreprises en construction du Québec et à l’échelle du pays. Zoom sur les moments forts du transfert de pouvoir vers Marie-Claude Houle, fille aînée de Fernand et présidente d’honneur du concours Les Médaillés de la relève 2023, une initiative de PwC Canada.

Voir grand dès le début

EBC a rapidement mis à profit le contexte favorable pour élargir son champ d’activité. « Dans les années 1970, tout le Québec était à bâtir, explique Marie-Claude Houle, présidente et chef de la direction. Il se construisait beaucoup d’écoles secondaires et d’hôpitaux, mais on réalisait aussi des travaux d’aqueducs et d’égouts pour les municipalités, des projets de routes et de viaducs pour le ministère des Transports, des projets de quais ainsi que des projets hydroélectriques à la Baie-James. »

Dans les coulisses du métier

En 1986, après avoir terminé ses études en génie civil à Québec, Marie-Claude Houle a rejoint l’entreprise familiale, où elle a cumulé diverses responsabilités : gestion de projets et d’équipes, visite de chantiers, développement des affaires et plus.

Après une pause de deux ans pour faire sa maîtrise en administration, elle a entrepris un diagnostic exhaustif de l’entreprise. La professionnelle a documenté tous les processus pour des fins d’amélioration continue. Ses efforts lui ont valu le rôle de directrice qualité et un siège au comité de gestion, aux premières loges de la planification stratégique. Par la suite, elle a occupé des postes de direction en bâtiment et en génie civil.

Prendre sa place sans coup d’éclat

Fernand Houle s’est réjoui que sa fille, alors âgée de 35 ans, se soit démarquée comme relève potentielle. « Il m’a demandé si ça m’intéressait et j’ai dit oui ! » raconte simplement l’actuelle présidente. En 1999, après l’embauche de consultants, des sondages réalisés auprès des équipes et des tests psychométriques, on a passé le flambeau à l’aînée de la famille Houle, issue de la deuxième génération. Aujourd’hui à la tête d’EBC, elle œuvre avec ses frères Martin et François ainsi qu’avec une équipe d’employés clés, actionnaires de l’entreprise.

Fernand Houle a conservé un bureau voisin à celui de sa fille pendant quelques années, puis il s’est retiré progressivement des opérations vers un rôle de conseiller. « Ça m’a rassurée, parce que j’avais de gros souliers à chausser ! se souvient Marie-Claude Houle. Je ne voulais pas brusquer les choses et ça m’a permis de prendre ma place doucement. »

Dix fois plus grand qu’il y a 20 ans

À ce moment-là, EBC venait d’ouvrir un bureau à Montréal, et son chiffre d’affaires s’élevait à 100 millions de dollars. Aujourd’hui, l’entreprise possède sept bureaux d’un océan à l’autre et ses ventes annuelles surpassent les 1,1 milliard de dollars.

L’équipe réunit 540 employés permanents et jusqu’à 2000 travailleurs sur ses chantiers, le tout en appliquant les plus hauts standards de sécurité. S’appuyant sur des valeurs de respect, d’intégrité et de travail bien fait, elle réalise une cinquantaine de projets annuellement : édifices à bureaux, centres hospitaliers et de recherche, établissements d’enseignement, immeubles résidentiels, hôtels, centres commerciaux, usines et centres sportifs et culturels, routes, ponts, barrages, tunnels, quais, parcs éoliens, projets miniers et bien plus. Ils sont de plus en plus ambitieux et d’envergure ; pensons au Réseau express métropolitain (REM), un projet de plus de 5 milliards de dollars auquel EBC participe avec d’autres partenaires.

C’est ce qui explique l’arrivée, en août dernier, de deux grands investisseurs : le Fonds de solidarité FTQ et Investissement Québec.

Vers plus de femmes en construction

En plus d’accueillir un nombre grandissant d’ingénieures, la présidente se réjouit de voir de plus en plus de femmes se joindre à cette industrie traditionnellement masculine. Et pas seulement sur les chantiers : les grands appels d’offres demandent aussi des professionnelles de la négociation de contrats, de l’expertise légale, de l’estimation, de la planification et de la gestion de risques. « Chaque chantier forme son équipe et avec de plus en plus de femmes, un changement de culture s’opère et rend le travail sur les chantiers plus agréable et équilibré. Les femmes apprécient cet esprit d’équipe et c’est valorisant pour elles de voir de façon tangible qu’elles contribuent activement à la réalisation de projets bénéfiques pour nos communautés », ajoute la présidente.

Bâtir la relève de demain

EBC a beaucoup d’ambition : atteindre un chiffre d’affaires de 1,5 milliard de dollars d’ici 2025, soutenir la transition énergétique du Québec, contribuer à la filière des batteries de véhicules électriques et plus encore. Alors que des départs à la retraite sont à prévoir, l’atteinte de ces objectifs nécessite des plans de succession et de transfert d’expertise. « De belles occasions se présentent pour permettre à une nouvelle relève de poursuivre le développement de l’entreprise », conclut Marie-Claude Houle.

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