Face aux grands défis d’une société en changement, il n’existe pas de solution unique ou simple. C’est pourquoi le leadership d’avenir se traduira par une aisance à travailler en interdisciplinarité et à naviguer dans des eaux incertaines et complexes. Pour préparer les leaders de demain, l’Université Laval a mis sur pied de nouveaux programmes sur mesure et innovants : les Chantiers d’avenir. Un quatrième chantier d’avenir — qui portera sur l’action climatique — débutera en septembre prochain. Zoom sur une formation complètement différente.

Qu’est-ce qu’un XTRA?

XTRA est une section qui regroupe des contenus promotionnels produits par ou pour des annonceurs.

La lutte contre la crise climatique et l’adaptation à celle-ci posent des défis de plus en plus complexes et de plus en plus urgents pour la société comme pour nos communautés. D’une durée de 15 mois, la nouvelle maîtrise sur mesure en action climatique de l’Université Laval vise précisément à outiller les leaders de demain pour affronter ce défi de taille.

Médecin, chercheuse et professeure spécialisée en santé publique, Isabelle Goupil-Sormany ajoutera, dans le cadre de ce chantier, sa voix à celles de professeurs venant d’une multitude de domaines : géographie, administration, économie, sciences infirmières, foresterie, communication, sciences et génie, etc. La professionnelle de la santé s’associera par exemple à un professeur en génie forestier pour enseigner l’un des séminaires du programme, « ce qui montre bien comment des expertises complémentaires seront mises à contribution », fait-elle valoir.

Isabelle Goupil-Sormany, médecin et professeure à l’Université Laval

Dans le chantier d’avenir en action climatique, on embrassera la question des changements climatiques dans leur globalité, à la fois sur leurs fondements, sur les stratégies pour agir et sur la mise à l’échelle de ces solutions et de ces leviers pour générer des changements durables.

Isabelle Goupil-Sormany, médecin et professeure à l’Université Laval

Transformer la société… ensemble

L’approche interdisciplinaire est le fondement même des Chantiers d’avenir, qui sont ouverts aux titulaires d’un baccalauréat, quelle qu’en soit la discipline. C’est là la plus grande force de ces formations sur mesure, selon ceux et celles qui en ont fait l’expérience. C’est le cas de Laurence Bastien, récemment diplômée de la première cohorte du chantier d’avenir en sécurité alimentaire.

« En considérant les problèmes de la sécurité alimentaire dans leur ensemble et en intégrant toutes les disciplines qui peuvent s’y intéresser, on brise les silos », explique la nutritionniste. Son parcours lui a permis de côtoyer des professionnels des milieux de l’agroéconomie, de l’agronomie, du droit, du génie forestier… En présence de défis complexes, ces expertises à première vue éloignées sont mises à contribution dans la recherche de solutions.

Laurence Bastien, nutritionniste et diplômée du chantier d’avenir en sécurité alimentaire

Quand on réfléchit en interdisciplinarité, on sort tous de notre zone de confort, parce qu’on joue dans quelque chose de super complexe. Mais c’est ce qui rend l’expérience tellement riche aussi, parce qu’on arrive tous d’horizons différents.

Laurence Bastien, nutritionniste et diplômée du chantier d’avenir en sécurité alimentaire

« Pour résoudre de grands défis de société, on réalise qu’on a besoin d’une approche pluridisciplinaire, où il y a confrontation de points de vue — parce que tout n’est pas blanc ou noir — et où chacun se définit à partir de ses forces », renchérit Isabelle Goupil-Sormany. À ses yeux, des solutions débattues selon différentes perspectives ont plus de chance de s’implanter.

Donner du sens

Autre pilier fondateur des Chantiers d’avenir : les partenariats avec le milieu. Les quatre maîtrises sur mesure connues comme les Chantiers d’avenir proposent une expérience d’apprentissage atypique articulée autour d’un projet d’intervention réalisé en contexte réel, en partenariat avec une organisation du milieu. Pour Laurence Bastien, c’était l’occasion de s’impliquer dans sa région natale, l’Abitibi-Témiscamingue. « Après un stage de coopération internationale au Sénégal, j’avais besoin de m’engager concrètement dans un projet significatif pour moi et qui favoriserait la sécurité alimentaire dans ma communauté », souligne-t-elle.

L’approche participative du programme fait en sorte qu’on développe une grande proximité avec les experts terrain, le partenaire du milieu et même la communauté qui en bénéficie.

Laurence Bastien, nutritionniste et diplômée du chantier d’avenir en sécurité alimentaire

Avant même la fin de leur formation, les premiers participants du nouveau chantier d’avenir en action climatique auront la même occasion de « créer du sens » en devenant des acteurs et actrices de changement. Résoudre des problèmes concrets en proposant des solutions qui sortent du cadre établi; étudier les questions sous toutes leurs dimensions; agir sur le terrain et avoir une rétroaction directe; contribuer au bien-être de la société : voilà autant d’objectifs que visent ces programmes de formation uniques.

« Ça donne un sens au travail étudiant. Ça donne sens aux questions "pourquoi j’apprends ?" et "comment j’applique ces savoirs ?" » conclut Isabelle Goupil-Sormany.