Comme bien des jeunes du secondaire et du cégep, Myriam LeBlanc-Paré ignorait quelle profession elle souhaitait exercer à l’âge adulte. Chose certaine, cette amoureuse de l’architecture qui a grandi dans le Vieux-Québec voulait évoluer dans un milieu offrant flexibilité et autonomie. Elle a trouvé sa voie il y a 10 ans en devenant évaluateur agréé. Entrevue.

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XTRA est une section qui regroupe des contenus promotionnels produits par ou pour des annonceurs.

Madame LeBlanc-Paré, quels sont les prérequis pour obtenir le titre d’évaluateur agréé ?

Il faut être titulaire d’un baccalauréat en administration des affaires avec une concentration en immobilier. Cela dit, il est possible de faire reconnaître son expérience et ses équivalences par l’Ordre des évaluateurs agréés du Québec (OEAQ) si l’on a un parcours différent. De mon côté, j’ai étudié à l’Université Laval. J’avais envie d’investir en immobilier, comme mon père, mais je voulais d’abord et avant tout acquérir des connaissances dans le domaine pour me sentir solide. Un autre point m’a motivée à suivre ce chemin : je trouvais rassurant de posséder un titre professionnel. J’aime être considérée comme une référence dans mon domaine d’expertise; c’est valorisant.

CRÉDIT PHOTO : MARIE-ÈVE ROMPRÉ

Myriam LeBlanc-Paré, É.A

Quels avantages votre profession vous procure-t-elle ?

Elle m’offre la flexibilité que j’espérais. En plus, ce n’est pas un travail routinier : il y a constamment des bâtiments à inspecter, des gens à rencontrer, des dossiers à analyser, des recherches à faire et des notions à acquérir. Il y a un bel équilibre entre le terrain et l’écran. Au cours de ma carrière, j’ai évalué des monastères, des hôtels, des penthouses, des musées, des universités… J’ai visité des propriétés extraordinaires dont je me souviendrai toute ma vie ! Par ailleurs, les différents dossiers m’ont permis d’élargir toujours plus mes connaissances.

Quelles qualités devraient posséder un évaluateur agréé, selon vous ?

Il faut être rigoureux, consciencieux et curieux. Il est aussi très important d’avoir un esprit d’analyse et une capacité de vulgarisation. La créativité me semble également un excellent atout. Il faut parfois « penser en dehors de la boîte » pour établir la valeur marchande d’un bien immobilier. En même temps, il y a des règles à respecter. À mon avis, la profession d’évaluateur agréé peut convenir à plusieurs types de personnalités. Elle peut aussi plaire aux gens qui s’intéressent à l’économie, à l’architecture, à l’histoire, aux finances, à l’urbanisme, à la construction, à l’aménagement, au design d’intérieur, à l’environnement, à l’entrepreneuriat, à la rédaction ou aux relations humaines; le métier touche à tous ces volets, et plus encore.

Est-il nécessaire d’avoir de la facilité en mathématiques pour exercer cette profession ?

Non, ce n’est pas un prérequis. Je ne me suis jamais considérée comme bonne avec les chiffres, et aujourd’hui, il y a plusieurs outils technologiques pour nous aider dans nos calculs. Il faut surtout savoir faire preuve de jugement, de logique.

Que diriez-vous à une personne qui hésite à devenir évaluateur agréé ?

Quand on est jeune, c’est difficile de choisir ce que l’on veut faire dans la vie. En devenant évaluateur agréé, il y a peu de risques de se tromper, selon moi; ce titre ouvre beaucoup de portes. Plusieurs types de carrières sont possibles, et les évaluateurs agréés sont demandés partout : dans les cabinets privés, les bureaux de courtage, les ministères, les municipalités, les institutions financières, les firmes d’investissement… C’est facile d’y trouver son compte.

Découvrez la profession d’évaluateur agréé

Sous la loupe

Le travail de l’évaluateur agréé consiste à formuler une opinion objective sur la valeur marchande d’un bien ou d’un droit immobilier à une date donnée en utilisant différentes méthodes d’analyse (coût, comparaison et revenu). Ce professionnel peut agir comme conseiller auprès d’investisseurs, de propriétaires et de la population en général, tant sur l’usage d’une propriété que sur la gestion d’actifs et de portefeuilles immobiliers.

Les évaluateurs agréés travaillent dans divers secteurs d’activité : dans des firmes privées, dans le secteur public, auprès des municipalités et d’institutions financières, etc.

Selon l’OEAQ, le salaire médian d’un évaluateur agréé au Québec est supérieur à 75 000 $, et il varie selon le secteur d’activité et le champ d’exercice choisis.

L’Ordre des évaluateurs agréés du Québec compte 1 100 membres.