Rite de passage, portes grandes ouvertes sur l’avenir, période d’orientation professionnelle : le cégep joue un rôle unique dans le parcours scolaire des Québécois. Considéré comme l’une des grandes innovations d’ici, le réseau des cégeps a permis à deux millions de personnes de décrocher un diplôme collégial depuis sa création. Testez vos connaissances sur le sujet !

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Vrai ou faux ?

À l’époque, l’idée derrière les cégeps reposait sur des analyses approfondies du système d’éducation québécois.

Vrai. Les cégeps — un modèle typiquement québécois dont on ne trouve d’équivalent nulle part ailleurs — sont nés des recommandations de la commission Parent. Cette vaste commission d’enquête proposait dès 1967 une réforme de l’enseignement supérieur. À sa création, le modèle du cégep visait plusieurs objectifs : laïciser et uniformiser l’enseignement supérieur ; permettre à un plus grand nombre de jeunes de poursuivre leur scolarité au-delà du secondaire ; revaloriser et rehausser le niveau de l’enseignement technique (notamment en y intégrant la formation générale) ; et offrir un parcours préuniversitaire pour les jeunes qui aspirent à de telles études.

La formation générale n’est plus aussi utile qu’elle l’a déjà été.

Faux. Multiples et complexes, les enjeux sociaux actuels font plus que jamais appel à la capacité des gens à comprendre les choses, à prendre position et à jouer de manière éclairée leur rôle de citoyen ou de citoyenne. La formation générale contribue au développement de la pensée critique et des compétences citoyennes, qui sont des facteurs de cohésion sociale et d’adaptation aux transformations sociales et économiques. En outre, les cours de formation générale permettent aux jeunes et aux moins jeunes de développer un éventail de compétences recherchées sur le marché du travail ; pensons à la maîtrise du français et de l’anglais (et même d’une troisième langue), à la rédaction, au sens de l’organisation ou à la capacité de travailler en équipe.

On peut dire que les cégeps ont atteint les objectifs fixés au moment de leur création.

Vrai. Cinquante-cinq ans après leur naissance, les cégeps ont non seulement atteint ces objectifs, mais les ont aussi surpassés. « Ce modèle éducatif unique a permis au Québec de rattraper son retard en matière de scolarisation par rapport aux autres provinces canadiennes, dont l’Ontario, considérée comme un modèle éducatif partout dans le monde », indique Pierre Fortin, professeur, économiste et ardent défenseur des cégeps. Aujourd’hui, parmi la population active du Québec, 50 % des 18-24 ans sont titulaires d’un diplôme d’études postsecondaires, contre 33 % en Ontario et 34 % dans le reste du Canada. À l’échelle canadienne, le Québec est maintenant en tête du peloton pour ce qui est de la diplomation postsecondaire.

Grâce aux cégeps, l’accès aux études supérieures a fait un bond spectaculaire, passant de 16 % dans les années 1960 à 66 % en 2018.

Si certains considèrent qu’ils nous coûtent cher, les cégeps sont en réalité payants sur les plans social et économique.

Vrai. Les cégeps ont démocratisé l’accès à l’enseignement supérieur pour les Québécois et les Québécoises venant de tous les milieux, et ce, partout sur le territoire. « Les jeunes qui ont fait des études postsecondaires ont accès à de meilleurs salaires, ce qui, en retour, enrichit l’économie et la société », dit Pierre Fortin. Par ailleurs, il n’existe pas une seule région qui ne compte pas un cégep ou un campus satellite, comme le fait remarquer l’éminent économiste : « Les cégeps sont étroitement liés à la vie communautaire, culturelle et économique des régions. »

Le gros avantage des cégeps, c’est de tirer les jeunes vers le haut.

Pierre Fortin, économiste et professeur

Ce n’est plus aussi important qu’avant d’avoir un diplôme collégial.

Faux. Même si le marché du travail a rarement offert autant de possibilités d’emploi, selon Emploi-Québec, la majeure partie des quelque 515 100 emplois qui seront créés d’ici 2030 seront hautement qualifiés et exigeront minimalement un diplôme d’études collégiales. En optant pour un parcours technique ou préuniversitaire collégial, les jeunes s’assurent d’être toujours en position de répondre aux exigences grandissantes du marché du travail tout en étant aptes à se former de façon continue du commencement à la fin de leur vie professionnelle. En résumé, le cégep donne accès à une panoplie de débouchés professionnels.

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Au cégep, les formations sont exclusivement d’une durée de deux à trois ans et s’adressent spécifiquement aux jeunes.

Faux. Il n’y a pas d’âge pour étudier ou retourner étudier au cégep, que ce soit dans un programme technique de trois ans ou préuniversitaire de deux ans ou dans l’un des 600 programmes d’attestation d’études collégiales (AEC). Les cégeps donnent aussi des formations à la carte, des formations sur mesure et des formations qui mènent à 96 certifications collégiales, un nombre appelé à augmenter. Les adultes qui cherchent à faire reconnaître les compétences et les acquis (RAC) qu’ils ont développés à travers leurs expériences de vie et de travail, en vue d’obtenir un diplôme d’études collégiales, peuvent aussi se tourner vers le réseau des cégeps.

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