Pour beaucoup de gens, le métavers est un concept nébuleux et dépourvu de règles. Les nouvelles technologies et les expériences qu’il rend possibles, en combinant physique et virtuel, promettent de révolutionner l’exploitation des entreprises. Martine Lapointe, directrice générale du bureau du Québec à Accenture, explique comment les marques peuvent se préparer dès aujourd’hui à cette prochaine ère numérique.

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Le métavers comme continuum du monde physique

La pandémie a accéléré l’innovation au sein de nombreuses entreprises. Elle a bouleversé les façons de travailler et de collaborer, d’acheter et vendre des biens et de communiquer.

Du même coup, certaines marques ont effectué leurs premiers pas dans le métavers sans s’en rendre compte. Devant le faible intérêt pour des essais routiers en début de pandémie, un constructeur automobile américain a utilisé des vidéos en réalité augmentée pour promouvoir son nouveau véhicule utilitaire sport (VUS) électrique. Au Québec, un spectacle a été présenté simultanément à des spectateurs locaux en présentiel et à un public mondial par réalité virtuelle.

Pour d’autres, l’adoption a été délibérée. De grandes marques cherchent déjà à protéger leur propriété intellectuelle dans le métavers. Une banque américaine se prépare à servir des clients dans un salon virtuel. Les employés et les dirigeants d’Accenture se rencontrent et participent régulièrement à des apprentissages immersifs dans leur propre bureau virtuel au sein du métavers, baptisé l’Énième étage.

4 tendances à surveiller

1. Webmoi

Le métavers annonce la prochaine évolution d’Internet. De nouvelles technologies comme la chaîne de blocs, la réalité étendue, l’intelligence artificielle et l’Internet des objets nécessiteront des stratégies différentes de celles qui sont conçues pour l’Internet d’aujourd’hui, où le manque d’interopérabilité des plateformes de portabilité des données limite les possibilités.

Les marques doivent évaluer l’éventail des expériences émergentes pour offrir aux consommateurs de nouveaux produits et de nouveaux modèles commerciaux.

Martine Lapointe, directrice générale du bureau du Québec, Accenture

Par exemple, l’utilisation de la technologie de la chaîne de blocs rend possibles la création et le transfert de jetons non fongibles (NFT en anglais, pour non-fungible tokens) qui contiennent des données sur des biens virtuels et sur les transactions dont ils font l’objet, de façon à en certifier le caractère unique. Une grande marque de mode propose déjà des sacs à main virtuels dont l’engouement est à ce point fort qu’ils se vendent plus cher que leurs équivalents physiques.

2. Le monde programmable

La technologie est omniprésente dans nos vies. On peut s’attendre à ce que le métavers soit lui aussi ancré dans le monde physique.

D’ici 2030, la vie des humains s’étendra à plusieurs mondes, à des réalités combinant physique et numérique.

Martine Lapointe, directrice générale du bureau du Québec, Accenture

Séoul est devenue la première ville à offrir des services dans le métavers à ses citoyens en chair et en os.

3. L’irréel

Les humains et les machines ont des aptitudes complémentaires pour nourrir l’innovation et la croissance, surtout lorsqu’ils sont combinés.

Les robots logiciels sont devenus à ce point convaincants que, lors de nos interactions en ligne, on peut se demander si on interagit avec une personne ou avec une machine.

Martine Lapointe, directrice générale du bureau du Québec Accenture

En Suisse, une firme de recrutement a développé un robot-intervieweur pour éliminer les préjugés inconscients… et réaliser sept fois plus d’entrevues que peut le faire un intervenant humain.

4. Calculer l’impossible

Les limites de l’informatique sont repoussées. Les ordinateurs quantiques et les superordinateurs parviennent à résoudre des problèmes qui étaient jusqu’alors trop coûteux ou exigeants pour être efficaces.

À mesure que les grands défis deviennent des opérations banales pour les entreprises, ces dernières peuvent alors se concentrer sur d’autres activités.

Martine Lapointe, directrice générale du bureau du Québec, Accenture

Dans une entreprise de services publics nord-américaine, la facturation est analysée à l’aide de l’apprentissage automatique (machine learning en anglais) afin d’accélérer la vérification des factures avant qu’elles ne soient envoyées. Cela permet d’identifier plus rapidement, et à moindre coût, les factures erronées. Les ordinateurs quantiques sont la prochaine évolution pour permettre de résoudre des problèmes encore plus complexes, et plus rapidement.

S’y préparer… pour ne pas être éclipsé

Une étude d’Accenture rapportait que les leaders numériques qui ont augmenté leurs investissements technologiques durant la pandémie étaient deux fois plus performants que les entreprises retardataires. Aujourd’hui, ce multiple s’élève plutôt à cinq.

L’écart continue de se creuser, d’où l’importance de réfléchir dès maintenant aux façons d’intégrer des éléments du continuum du métavers aux activités de chaque entreprise.

Martine Lapointe, directrice générale du bureau du Québec, Accenture

Lisez l’étude complète