En mai 2021, le gouvernement du Québec annonçait le remplacement graduel des médicaments biologiques par des médicaments biosimilaires. Cette nouvelle mesure, en vigueur dès maintenant, aura connu une transition de près de 10 mois. Concrètement, cela signifie que pour tout médicament biologique de référence pour lequel une version biosimilaire est offerte, il ne sera plus possible d’obtenir un remboursement par le régime public d’assurance médicaments. Un tournant majeur pour le système de santé.

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Des économies substantielles

Bien que les médicaments biologiques de référence ne représentent que 1 % des ordonnances des Québécois, ils comptent pour plus du quart des dépenses du régime public d’assurance médicaments. Cette réalité pèse lourd sur le système de santé et sur les finances publiques, alors que les biosimilaires offrent en contrepartie des économies allant de 15 à 50 % du prix du médicament d’origine, selon une étude menée en 2020 par la firme Aviseo Conseil.

Les biosimilaires, copies très proches de leur version biologique de référence, sont moins coûteux pour le système de santé. Ils sont utilisés pour traiter plusieurs maladies comme l’arthrite, la colite ulcéreuse, la maladie de Crohn, le cancer, le diabète et des maladies de la peau comme le psoriasis.

Annoncée l’an dernier, l’adoption à grande échelle des médicaments biosimilaires représente une économie estimée à près de 100 millions de dollars par année. Cependant, cette décision ne se résume pas à un choix comptable puisque, comme l’a évoqué le ministre de la Santé et des Services sociaux du Québec, Christian Dubé, cet argent sera réinvesti dans le système de santé, notamment pour améliorer l’accès des patients à des thérapies novatrices.

Un virage sécuritaire

La science est claire. Selon Santé Canada, les patients peuvent « avoir le même niveau de confiance en la qualité, l’innocuité et l’efficacité d’un médicament biosimilaire qu’en tout autre médicament biologique ».

Les Québécois sont prêts pour le virage. Selon un sondage mené l’an dernier, 85 % d’entre eux sont d’accord à ce que le gouvernement remplace les médicaments biologiques par des biosimilaires.

De plus, la période de transition des derniers mois a permis aux cliniciens et aux professionnels de la santé d’assurer un passage harmonieux et sécuritaire vers les biosimilaires en informant les patients concernés par ce changement.

Un virage bien entamé ailleurs au Canada

Le Québec est loin de faire cavalier seul. Il s’inspire de l’expérience terrain acquise dans plusieurs provinces et territoires canadiens ainsi que dans des pays étrangers. La Colombie-Britannique, l’Alberta, le Nouveau-Brunswick, les Territoires du Nord-Ouest de même que la Nouvelle-Écosse ont adopté des approches semblables au cours des dernières années. En Europe, les biosimilaires font partie intégrante des soins offerts aux patients depuis plus d’une décennie.

Le virage vers les biosimilaires ne concerne pas seulement les régimes publics d’assurance médicaments. Plusieurs assureurs privés ont emboîté le pas et priorisent désormais leur utilisation.

Grâce à ce virage, les biosimilaires font maintenant partie intégrante du continuum de soins offerts aux patients. Le gouvernement et les Québécois ont opté pour une approche responsable de gestion du système de soins de santé qui s’assure que les patients reçoivent les meilleurs soins tout en favorisant une bonne gestion des dépenses. Autrement dit, c’est un pas majeur de plus pour assurer la pérennité du système de santé.

Apprenez-en plus sur les avantages des médicaments biosimilaires