Avec sa tuque, ses jeans troués et son langage coloré, Pierre Mantha revisite la définition d’un homme d’affaires. Il y a cinq ans, il n’avait jamais bu de gin de sa vie ; il dirige aujourd’hui l’une des distilleries les plus ambitieuses du Québec. Portrait d’un bâtisseur, d’un bourreau de travail, mais surtout, d’un « p’tit gars de Gatineau ».

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Tombé dans la marmite automobile
Pierre grandit dans une famille avec très peu de moyens financiers, où sa mère élève seule ses trois enfants. Lorsque son père garagiste fait un retour dans la vie familiale, il invite Pierre à travailler à ses côtés. Le jeune homme prend goût à construire des choses : des voitures de course, des moteurs et, en vieillissant, des bâtiments. Adulte, il développe un réseau de concessionnaires de camions lourds. Un conflit éclate chez ses dirigeants et il se retrouve à nouveau laissé pour compte : c’est la dépression.

De la Colombie aux distilleries
Pour changer d’air, Pierre s’envole vers la Colombie, où réside sa belle-famille. Lors d’un souper arrosé, il a une prise de bec avec un proche obsédé par les spiritueux. Excédé par la conversation, Pierre lui lance : « Si ça t’intéresse tant que ça, fais-la donc toi-même ta boisson ! » Son beau-frère lui explique alors les bases de la distillation et de la fabrication de l’alcool ainsi que l’importance du maïs et de l’eau de source, deux richesses naturelles du Québec. C’est l’illumination.

Travailler comme un démon
Comme Pierre ne connaît rien à la fabrication d’alcool, il s’investit à fond dans son projet. Il injecte toutes ses économies dans l’entreprise en démarrage. Pour y arriver, il travaille 100 heures par semaine et s’entoure d’experts, à commencer par son frère Michel, qu’il envoie faire la tournée des distilleries. Pierre commet des erreurs — en grande quantité. « Si tu ne fais jamais de gaffes, t’apprends rien. Moi, j’apprends tout le temps », mentionne-t-il.

  • PHOTO : MARIE-ANNE GAUDREAULT

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Le concept Artist in Residence Distillerie
La distillerie de Gatineau qui fabrique près d’une vingtaine de variétés de gins, de vodkas et de liqueurs est à l’image de son bâtisseur : plus grande que nature. L’édifice à l’architecture ultramoderne comprend d’immenses fenêtres partout, pour y voir les artisans à l’œuvre « comme au restaurant », dit-il. Ce désir de faire les choses différemment, en grand et en mieux, se reflète dans une multitude de facettes de l’entreprise :

  • L’approvisionnement en eau se fait à partir d’une source souterraine, sur place, nécessitant un système de filtration sophistiqué et des analyses hebdomadaires rigoureuses.
  • Le maïs utilisé provient des champs à proximité de l’établissement.
  • Deux alambics de cuivre, rarissimes au Québec, conféreraient des qualités supplémentaires à l’alcool. « C’est comme quand nos grands-pères mettaient des tiges de cuivre pour adoucir leur moonshine. Vrai, pas vrai ? Aucune idée. Mais c’est beau. »
  • Les emballages minimalistes et clairs sont eux aussi l’aboutissement d’un parcours semé d’embûches. « Nos premiers noms et packagings étaient trop marginaux : ça coûtait trop cher, alors on a ramené ça simple. »
  • Comment expliquer le prix de détail nettement plus accessible que d’autres spiritueux québécois ? « C’est pas compliqué : c’est à ce prix-là que ça devrait se vendre. »
Découvrez tous les spiritueux d’Artist in Residence Distillerie
  • PHOTO : MARIE-ANNE GAUDREAULT

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Voir grand. Non, plus grand que ça.
Gatineau n’est que le début. Bientôt, une distillerie au concept identique sera érigée à Hawkesbury, petite ville ontarienne de 10 550 habitants. Puis à Harborcreek, en Pennsylvanie. Chaque emplacement aura sa propre source d’eau, des céréales provenant d’agriculteurs de champs voisins et une main-d’œuvre de proximité. « Tous les trois ans, dès qu’une distillerie va devenir rentable, je vais en partir une autre, explique Pierre. Toutes des marques locales, mais qui vont avoir leurs racines ici. Je veux faire rayonner le Québec. »

Alors, c’est qui l’artiste ?
Au départ, l’entreprise s’appelait AiR Distillerie, en référence à son concept migrateur. Jugé trop vague, le nom devient Artist in Residence Distillerie. Malgré les défis linguistiques évidents, cette expression incarne à merveille l’essence de la marque. « L’artiste, c’est le fermier qui cultive notre maïs. C’est la personne qui produit l’alcool. C’est celui qui ouvre une bouteille chez lui », résume Pierre.

Visitez le site web d'Artist in Residence Distillerie

Nourrir l’Outaouais

Parce qu’il a lui-même connu l’insécurité alimentaire, Pierre Mantha est aussi ambassadeur de Moisson Outaouais, une banque alimentaire régionale qui vient en aide à plus de 16 000 personnes chaque mois, dont 30 % d’enfants. Artist in Residence Distillerie est fière de soutenir financièrement cette cause, année après année.