La relation que nous entretenons avec les aînés de notre entourage peut être hautement gratifiante, enrichissante et rassurante. Malheureusement, certains individus, qu’ils soient mal intentionnés ou non, peuvent tirer avantage de la vulnérabilité de certaines de ces personnes. Phénomène bien réel, la maltraitance envers les aînés demeure toujours inacceptable.

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Comment reconnaître la maltraitance envers les aînés ?
Les abus et la maltraitance à l’égard des personnes aînées peuvent prendre de nombreuses formes, parfois insidieuses, parfois difficiles à détecter. En règle générale, il est question de maltraitance lorsque des propos, des gestes ou l’absence d’action occasionnent du tort ou de la détresse à une personne aînée, de façon intentionnelle ou non. Elle peut survenir une seule fois ou être récurrente.

La négligence peut également constituer une forme de maltraitance. Lorsqu’il y a négligence, une personne aînée peut être privée de soins ou des conditions favorables à son confort et à son bien-être.

La maltraitance psychologique fait partie des types de maltraitance les plus fréquents chez les aînés. Une personne qui en est victime pourrait subir du chantage affectif, de la manipulation, de l’humiliation ou du dénigrement, ou encore être la cible d’insultes, de propos infantilisants ou de menaces. Lorsqu’un proche exerce une surveillance exagérée, prive de pouvoir un aîné ou tente de l’isoler socialement, il s’agit aussi d’une forme de maltraitance psychologique.

Et les autres types de maltraitance, eux ?
La maltraitance financière et matérielle fait aussi partie des formes d’exploitation des personnes aînées les plus fréquemment rencontrées : pression pour modifier un testament, transactions financières non consenties, détournement de fonds ou de biens, surfacturation pour des services ou non-respect de la volonté d’une personne encore apte à comprendre sa situation financière.

Moins fréquemment rapportées, mais tout aussi inquiétantes, la maltraitance physique et la maltraitance sexuelle portent également atteinte au bien-être et à l’intégrité physiques d’une personne aînée. S’ajoutent au tableau la maltraitance organisationnelle, l’âgisme et la violation des droits des aînés. Parfois, dans une situation d’abus ou d’exploitation, plus d’une forme de maltraitance peut se côtoyer.

En savoir plus sur tous les types de maltraitance des aînés

Quelles sont les personnes aînées les plus vulnérables ?
Personne n’est à l’abri de la maltraitance. Elle peut se produire dans tous les milieux de vie — à domicile, en cohabitation avec des proches, en hébergement privé ou public… — et toucher les hommes comme les femmes, d’origines et de classes économiques diverses. L’Enquête sur la maltraitance envers les personnes aînées au Québec (EMPAQ), dévoilée en 2019, a révélé que 78 900 personnes aînées vivant à domicile étaient touchées par au moins un type de maltraitance, soit 5,9 % d’entre elles.

Certains facteurs de risque peuvent prédisposer à la maltraitance, tant chez la personne maltraitée que chez la personne responsable de ce traitement.

En savoir plus sur les facteurs de risque

Comment repérer une situation de maltraitance ?
Souvent, la personne qui en est responsable fait partie de l’entourage immédiat de l’aîné : un fils ou une fille, un conjoint ou une conjointe, un frère, une nièce, les petits-enfants… Dans d’autres cas, c’est un soignant, un fournisseur de services ou un voisin qui est à l’origine de la maltraitance.

Quels sont les signes à surveiller ? La personne qui subit de la maltraitance, qu’elle soit psychologique ou autre, pourrait avoir tendance à se replier sur elle-même, à devenir plus craintive, à hésiter à parler ouvertement, à faire preuve de méfiance ou à montrer des signes de peur, d’anxiété ou de dépression. Comme dans bien d’autres situations d’abus, les personnes maltraitées hésitent à se dire victimes de tels sévices. Lorsqu’elles sont malmenées par un être cher, elles peuvent vouloir préserver le lien qui les unit. C’est pourquoi la maltraitance s’avère parfois difficile à détecter.

Que faire lorsqu’un proche subit de l’abus ou de la maltraitance ?
Il n’est pas toujours facile de parler de maltraitance, aussi bien pour l’aîné qui la vit que pour les personnes ayant à cœur son bien-être. La ligne Aide Abus Aînés offre un service téléphonique gratuit et 100 % confidentiel, sept jours sur sept, pour permettre aux gens d’obtenir de l’information, de l’aide ou tout simplement de l’écoute. Au bout du fil, des intervenants spécialisés peuvent répondre aux questions des personnes aînées, de leurs proches ou de témoins de situations préoccupantes et les orienter vers les bonnes ressources sur le terrain. Face à une situation de maltraitance, nous avons tous le pouvoir d’agir.

Comment contacter la Ligne Aide Abus Aînés ?

1 888 489-2287
aideabusaines.ca