Depuis qu’il a fait son apparition, il y a une quinzaine d’années, le marketing d’influence a grandement évolué. Le milieu a notamment vu émerger un phénomène aujourd’hui en plein essor : celui des nano-influenceurs. Loin de s’essouffler, cette tendance sociale attire un nombre grandissant d’entreprises de toutes les tailles qui souhaitent faire rayonner leur marque. Vicky Boudreau, chef de la direction et partenaire fondatrice de bicom, une agence spécialisée en marketing d’influence et en relations publiques, démystifie le phénomène.

Qu’est-ce qu’un XTRA?

XTRA est une section qui regroupe des contenus promotionnels produits par ou pour des annonceurs.

Qui sont-ils, ces nano-influenceurs ?

La réponse simple : monsieur et madame Tout-le-Monde. Le nano-influenceur est votre collègue, votre voisine, l’enseignante de votre enfant ou l’inconnu qui fait la file derrière vous à la pharmacie. Son nombre d’abonnés sur les médias sociaux est peut-être aussi modeste que le vôtre, mais contrairement à celui des influenceurs vedettes, ce public est constitué de son véritable cercle social : des gens qui connaissent cette personne de près, la côtoient et, surtout, lui font confiance.

« Avec les nano-influenceurs, le marketing d’influence effectue un retour à la base, lance d’entrée de jeu Vicky Boudreau. On revient aux sources, à l’authenticité. » Établie à Montréal et à Toronto, l’agence qu’elle dirige avec son associée Marie-Noelle Hamelin élabore des campagnes d’influence locales et pancanadiennes pour une multitude de marques. La portée grandissante des nano-influenceurs, son équipe et elle le constatent au quotidien.

Le phénomène est tel que bicom a mis sur pied en 2018 le premier collectif de nano-influenceurs : la b nation. Grâce à cette base de données rassemblant plusieurs milliers de personnes de tous les horizons, l’agence est en mesure de proposer à ses clients une stratégie d’influence qui « met la marque dans les mains des bonnes personnes », explique Vicky Boudreau. Résultat : plus de diversité et d’inclusion, sans oublier une approche plus ciblée.

Voyez comment devenir nano-influenceur

Si les entreprises sont au rendez-vous, c’est que les résultats y sont aussi. Par exemple, les membres de la b nation obtiennent un taux d’engagement moyen de 8 % sur Instagram, alors que cet indicateur clé se situe à 1,42 % en moyenne sur la plateforme. « Le nano-influenceur fait part de ses recommandations à des pairs, à son cercle naturel composé de sa famille et de ses amis, souligne Vicky Boudreau. Les échanges sont plus authentiques; les gens interagissent, posent des questions sur les produits. » Pour les marques — les petites et moyennes entreprises (PME) comme les grandes entreprises —, c’est un canal de choix pour entrer en contact avec leurs publics cibles.

  • Photos de la campagne de nano-influenceurs pour les produits Stefano Faita

    DE GAUCHE À DROITE : @LAULABO, @EM.CYR ET @THE_ORMANDY_FAMILY

    Photos de la campagne de nano-influenceurs pour les produits Stefano Faita

  • Photos de l’initiative de bicom pour la gamme pour peaux matures Neovadiol de Vichy

    DE GAUCHE À DROITE : @_CLAUDIAMEDINA, @INDIEOCEANNE ET @SOULYNEMICHEL

    Photos de l’initiative de bicom pour la gamme pour peaux matures Neovadiol de Vichy

  • Photos de la campagne d’influence pour la marque québécoise Perlimpinpin

    DE GAUCHE À DROITE : @MAMANLOUVEDEBORDEE, @__JENNLANDRY ET @MAGALIESTCYR

    Photos de la campagne d’influence pour la marque québécoise Perlimpinpin

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Des campagnes locales qui se font remarquer

Les publications faites par les nano-influenceurs n’ont rien à envier à celles des créateurs de contenu professionnels. « Les images sont léchées et les produits sont mis en valeur, mais toujours avec cette touche d’authenticité et le caractère unique de chaque nano », décrit la dirigeante de bicom. Il suffit de jeter un œil aux photos de tablées italiennes créées par les nano-influenceurs et leur famille qui ont testé des produits signés Stefano Faita pour mesurer tout le soin accordé à la mise en scène des produits reçus.

« Ce type de campagne permet aussi d’aller plus loin dans le casting ou d’interpeller des audiences plus difficiles à atteindre », précise Vicky Boudreau. Pour promouvoir un webinaire sur la ménopause, une initiative orchestrée pour Vichy et sa gamme pour peaux matures Neovadiol est parvenue à créer une conversation intergénérationnelle. La stratégie : inviter de jeunes femmes à aborder ce sujet délicat… avec leur mère.

Et si, en décembre dernier, les pyjamas et sacs de nuit pour bébés et jeunes enfants de la marque québécoise Perlimpinpin se sont multipliés sur votre fil Instagram, ne cherchez pas plus loin : c’était bien l’œuvre de la b nation. Au total, les publications des 29 nano-influenceurs canadiens participants ont généré un peu plus de 600 000 impressions organiques, plus de 7000 interactions et un taux d’engagement de 5 %; des résultats qui prouvent l’efficacité de la campagne d’influence.

DE GAUCHE À DROITE : LIANA TIMBOL, MARIE-NOELLE HAMELIN, WILLIAM QUENNEVILLE ET VICKY BOUDREAU

Fidéliser les fans

Selon Vicky Boudreau, le phénomène des nano-influenceurs n’en est qu’à ses balbutiements. « La prochaine étape pour les marques est de convertir leurs clients existants déjà engagés en véritables ambassadeurs de marque. Ils sont déjà des superfans ! » C’est d’ailleurs pourquoi la b nation de bicom s’est récemment alliée à Spitche en vue d’offrir des programmes de fidélité qui récompensent la loyauté des consommateurs lorsqu’ils interagissent en ligne avec leurs marques préférées. « Les entreprises peuvent ainsi solidifier leur relation client tout en rayonnant au moyen de voix authentiques qui inspirent la confiance », résume-t-elle.

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