D’innombrables dictons et théories désuètes ou saugrenues circulent dans le domaine des services financiers. Deux experts s’attaquent ici aux fausses perceptions les plus répandues.

Qu’est-ce qu’un XTRA?

XTRA est une section qui regroupe des contenus promotionnels produits par ou pour des annonceurs.

Mythe no 1 : le portefeuille d’une personne devrait contenir un pourcentage d’actions équivalent à 100 moins son âge.

Cette « règle », probablement la plus connue, ne tient pas la route à l’heure actuelle. Selon elle, le portefeuille d’une personne de 50 ans devrait être constitué à 50 % d’actions. À 60 ans, cette dernière devrait en détenir 40 %, plus 60 % de titres à revenu fixe. Voilà « une généralisation plutôt simpliste », résume Michael Jack, vice-président à IG Gestion de patrimoine. « Cela ne tient compte ni des objectifs personnels, ni de l’horizon temporel, ni de l’expérience en placements, ni de la tolérance au risque, ni d’aucun autre paramètre qui permet d’effectuer la planification financière d’une personne. »

Ce principe s’avère particulièrement désuet en ce qui concerne les plus fortunés. Par exemple, une personne qui a accumulé beaucoup d’argent voudra faire fructifier la part de son actif dont elle n’a pas besoin pour vivre, de l’avis de Michael Jack. Néanmoins, tous ont avantage à miser sur une répartition stratégique de leurs actifs et à revoir leurs placements en vieillissant. Si des modifications y sont apportées, cela devrait toutefois se faire « en fonction de vos objectifs personnels et non d’une règle simpliste », soutient Raj Balasubramanian, gestionnaire de la mobilisation et de la sensibilisation des investisseurs à la Commission des valeurs mobilières de l’Ontario.

Mythe no 2 : les riches peuvent se passer de planification.

Nombre de gens bien nantis croient que, parce qu’ils ont beaucoup d’argent en banque, ils n’ont pas à se soucier de planification financière. C’est pourtant faux, comme l’explique Michael Jack. Sans plan, il est facile de dilapider une fortune... Il ne faut surtout pas négliger certaines formalités, telles les planifications fiscale et successorale : si elles ne sont pas effectuées correctement, le patrimoine risque de fondre rapidement. « Ce ne sont pas les chiffres qui dictent l’importance de procéder à une planification financière, mais plutôt les besoins et les objectifs personnels », souligne Michael Jack.

Mythe no 3 : les planificateurs financiers ne servent qu’à faire des placements.

Cette affirmation a déjà été vraie, mais ce n’est plus le cas. Ces professionnels consacrent moins de temps qu’avant aux placements et se spécialisent aujourd’hui dans la budgétisation, la planification fiscale et les assurances, en plus d’aider les entrepreneurs à prévoir leur relève. Essentiellement, ils prodiguent des conseils sur tout ce qui peut affecter le capital. « Les placements sont l’aspect le plus concret et le plus discuté d’une planification financière, mais il ne s’agit que d’une des parties d’un tout, précise Michael Jack. C’est ce qui relie et nourrit tous les autres éléments. »

Mythe no 4 : vous n’avez pas vraiment besoin d’un planificateur financier.

Devant tous les outils libre-service offerts en ligne, il est tentant d’y croire. Cependant, faites le parallèle avec votre formation et vos propres compétences : une personne sans expérience accomplirait-elle votre travail aussi bien que vous ?

« Un planificateur financier non seulement vous donne de l’information, mais il vous fait aussi bénéficier de son expertise. Si vous avez déjà pensé à tout ce que vous aimeriez réaliser, la meilleure manière de concrétiser ces projets est de vous adresser à un planificateur financier agréé », assure Raj Balasubramanian.

Pourquoi ? Parce qu’un expert en finances peut établir des stratégies personnaliséeset vous aider dans certains aspects plus complexes, comme la volatilité des marchés.

Mythe no 5 : il n’est pas nécessaire de planifier votre retraite avant d’en avoir l’âge.

C’est au moment de prendre votre retraite que vous aurez besoin des conseils d’un professionnel, n’est‑ce pas ? Faux : vous devriez commencer à y réfléchir le plus tôt possible, voire dans la trentaine. « Plus tôt vous le faites, mieux ce sera : vous pourrez bénéficier de l’effet des intérêts composés sur une plus longue période », soutient Raj Balasubramanian.

En prévoyant votre retraite sans tarder — quitte à revoir votre plan plus tard —, vous serez en mesure de mieux faire face aux changements qui surviendront dans votre vie personnelle et pécuniaire. « En envisageant votre retraite 20, 30 ou même 40 ans avant de la prendre, cela vous donne amplement le temps de faire des ajustements si votre train de vie ou vos objectifs changent en cours de route », explique Michael Jack.

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