La violence conjugale n’arrive qu’aux autres… jusqu’à ce qu’on tombe dans ses filets sans même s’en rendre compte. Comment se méfier d’un conjoint qui semblait parfait ? Ce mal sournois s’immisce dans le quotidien de diverses façons et provoque d’immenses souffrances non seulement chez les femmes qui en sont victimes — vous, moi, une sœur, une amie…—, mais aussi chez leurs enfants. Les maisons d’aide et d’hébergement pour femmes victimes de violence conjugale représentent les meilleures ressources pour y voir clair, recommencer à respirer librement et reprendre du pouvoir sur sa vie.

Qu’est-ce qu’un XTRA?

XTRA est une section qui regroupe des contenus promotionnels produits par ou pour des annonceurs.

TESTEZ VOS CONNAISSANCES

1 - VRAI OU FAUX ?
Les maisons accueillent en priorité les femmes qui subissent de la violence physique.

FAUX. Les maisons offrent des services, avec ou sans hébergement, à toutes les femmes qui vivent une situation de violence conjugale, quels que soient leurs besoins. Les agresseurs n’usent pas toujours de violence physique : ils insultent leur conjointe, la dénigrent, la menacent, l’intimident et/ou la harcèlent, sans laisser de traces visibles. Ces agressions à répétition ont des répercussions physiques et psychologiques importantes sur les victimes.

CRÉDIT PHOTO: XANDRA STEFANEL

2 - VRAI OU FAUX ?
Toutes les femmes qui reçoivent l’aide des maisons ont quitté leur conjoint violent et sont hébergées.

FAUX. Certaines femmes ont besoin d’un tremplin, loin de chez elles, pour prendre un temps de repos et rebondir. D’autres préfèrent être accompagnées à distance. Peu importe si elles ont quitté leur conjoint ou non, toutes bénéficient d’une panoplie de services offerts gratuitement dans plusieurs langues par des intervenantes disponibles 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. « À partir du moment où les femmes se posent des questions, elles ne doivent pas hésiter à appeler », insiste Chantal Arseneault, présidente du Regroupement des maisons pour femmes victimes de violence conjugale.

3 - Un passage en maison d’aide et d’hébergement permet :

  1. De recevoir de l’information pertinente pour reprendre du pouvoir sur sa vie et pour défendre ses droits.
  2. De développer un réseau d’entraide avec des femmes qui partagent un vécu semblable.
  3. D’être accompagnée dans diverses démarches : à la cour, avec la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ), avec les services d’immigration, dans la recherche d’un logement, etc.
  4. Toutes ces réponses

Toutes ces réponses. « On accueille chaque femme comme une amie, témoigne Chantal Arseneault, qui dirige une maison. Le fait de lui dire : « ce que tu vis n’est pas normal et tu n’y es pour rien », ça la rassure. » Lors de la première rencontre — généralement au téléphone —, l’intervenante invite son interlocutrice à nommer ses besoins et ses intentions. « On s’adapte à la réalité de chacune et on l’accompagne de façon sécuritaire, poursuit Mme Arseneault. Décider de sa destinée, ça donne des ailes. »

CRÉDIT PHOTO: XANDRA STEFANEL

4 - VRAI OU FAUX ?
Surveiller sa conjointe, la dénigrer ou contrôler ses activités sont des manifestations de violence conjugale.

VRAI. Lorsque l’homme violent établit une série de règles pour contrôler le quotidien de sa conjointe, qu’il formule des menaces à son endroit ou qu’il lui impose certains comportements, il installe un climat de peur qui perdure même en son absence, ce qu’on appelle le contrôle coercitif. « Textos incessants, fouille, jalousie, menaces envers les proches ou les enfants : le conjoint renforce son emprise jusqu’à priver, petit à petit, la femme de sa liberté », met en garde Chantal Arseneault.

5 - Quels sont les signes à surveiller pour savoir si une femme est sous l’emprise d’un conjoint violent ?

  1. Stress au moment d’appels provenant du conjoint
  2. Silence accru sur sa relation de couple
  3. Isolement progressif face aux proches et à la famille
  4. Changements dans son habillement, son maquillage et/ou sa coiffure
  5. Toutes ces réponses

Toutes ces réponses. La violence conjugale instille la peur, isole la femme et sème la confusion dans son esprit. Cette personne perd confiance en elle et a du mal à prendre des décisions. « Devant ces signes avant-coureurs, la meilleure façon d’intervenir est d’ouvrir la conversation », conseille Chantal Arseneault. « Une femme qui vit de la violence conjugale n’en est pas toujours consciente. Si elle comprend ce qui lui arrive, elle pourra faire des choix plus éclairés. Les proches peuvent nous appeler en cas de doutes ou de questionnements », conclut-elle.

CRÉDIT PHOTO: XANDRA STEFANEL

Se reconstruire après une relation toxique, ça prend du temps et du soutien, mais c’est possible. Chaque année, les maisons d’aide et d’hébergement membres du Regroupement des maisons pour femmes victimes de violence conjugale accueillent quelque 2 800 femmes et plus de 2 200 enfants. Si vous-même ou une femme de votre entourage avez besoin d’aide, des intervenantes sont là.

Contactez une maison du Regroupement des maisons pour femmes victimes de violence conjugale

Donnez pour prévenir, sensibiliser et combattre la violence conjugale

Appelez SOS violence conjugale : 1 800 363-9010

Cette publication a été rendue possible grâce au soutien de la Fondation Famille Godin