« Ce n’est pas parce qu’il y a une pandémie qu’on a arrêté de fonctionner – au contraire ! » affirme Christian Perron, directeur général de PME MTL Centre-Ville. Après avoir octroyé 27 M$ en aide financière en 2019, les six pôles PME MTL s’attendent à en verser le triple cette année. Voici comment ces mesures de soutien permettent de propulser l’inventivité des entrepreneurs montréalais.
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Plus de 160 M$ en aide aux entreprises
Regroupant 140 professionnels, PME MTL accompagne des milliers d’entreprises chaque année. « Le rôle de nos experts, c’est de les renseigner et de les guider sur l’aide à laquelle ils ont droit. » En plus de gérer neuf fonds d’aide habituels, de prêts et de subventions, l’organisme s’est vu confier deux fonds supplémentaires par les différents gouvernements. Au total, c’est une enveloppe de plus de 160 M$ qui est désormais à la disposition des PME de la métropole.
MYRIAM BARIL-TESSIER
FoodHero : une véritable réussite
Étant financée par les taxes des Montréalais, PME MTL s’applique à choisir avec soin des projets prometteurs. Un bel exemple est FoodHero, une application lancée par l’entrepreneur en série Jonathan Defoy. Conçue pour contrer le gaspillage alimentaire, elle annonce au rabais les aliments en épicerie dont la date de péremption approche. « On a participé financièrement au projet et on a accompagné cet entrepreneur qui avait trouvé une niche à exploiter », se souvient Christian Perron.
Jusqu’à 10 000 $ pour les commerces de détail
Le Fonds de consolidation des activités commerciales offre aux détaillants jusqu’à 10 000 $ en subventions pour accomplir certains projets. « Avec une mise de fonds de 25 %, un resto peut aménager une terrasse, ou un commerçant peut s’équiper d’un site web transactionnel », mentionne Christian Perron. Il cite en exemple le disquaire Aux 33 Tours, dont les ventes en ligne n’ont cessé de croître depuis qu’il a lancé ce service.
Jusqu’à 50 000 $ en prêt
Pour compenser la perte de revenus, le programme Aide d’urgence aux petites et moyennes entreprises peut prêter jusqu’à 50 000 $ au taux d’à peine 3 %. Devant les 1 585 demandes reçues au 1er juillet et un taux d’approbation d’environ 50 %, le gouvernement du Québec vient de bonifier l’enveloppe de 20 M$ supplémentaires. « Même quand ça sera à sec, nos fonds habituels seront toujours là pour soutenir les bonnes entreprises », rappelle Christian Perron.
Boswell affronte la tempête
Nul besoin de renverser son modèle d’affaires pour surmonter l’épreuve : la Brasserie artisanale Boswell le montre bien. « L’aide financière a notamment permis la commercialisation des bières au grand public, explique Christian Perron. Beaucoup de restaurateurs ne feront peut-être pas des affaires d’or cette année, mais ils vont traverser la crise. »
La meilleure source de financement ?
« Les grandes préoccupations des entrepreneurs en temps de pandémie, ce sont la paie et trouver les prochains clients », précise Christian Perron. L’aide financière octroyée par les différents organismes ne saurait rivaliser avec le plus puissant moteur de notre économie : la consommation. « Si le taux de chômage se situe autour de 10,9 % au Canada, ça veut dire qu’il y a encore une très grande majorité de gens qui ont un emploi et des moyens, soutient-il. C’est le temps de sortir, de manger au resto, de faire des rénos, de commander en ligne et de montrer à nos entreprises qu’elles peuvent compter sur leurs fidèles clients. »
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