Entre les infos dénichées sur Internet et les anecdotes partagées entre amies, pas toujours facile de démêler le vrai du faux au sujet des méthodes contraceptives… Si l’usage de certains moyens semble plus répandu que d’autres, certaines options demeurent méconnues des Québécoises. C’est le cas, entre autres, du contraceptif intra-utérin (CIU), couramment appelé « stérilet ».

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Les femmes et leurs partenaires ont accès à un éventail de méthodes contraceptives : timbre, anneau, CIU, contraceptifs oraux, condoms masculins ou féminins, diaphragme, etc. Pourtant, selon un récent sondage Léger, les Québécoises en savent encore très peu sur certaines des options qui s’offrent à elles en matière de santé sexuelle. Démystifions donc ici quelques idées répandues sur la question.

Mythes et réalités sur la contraception

· La pilule demeure la méthode la plus fiable pour éviter une grossesse non planifiée.

Mythe. Ce sont les méthodes ne nécessitant pas l’intervention de la femme et ayant une longue durée d’action — on parle ici des CIU — qui remportent la palme en matière de fiabilité. « Le plus grand mythe est que la pilule contraceptive est le moyen de contraception le plus efficace. Concernant les CIU, sur 1 000 cas avec utilisation typique, il y aura 2 grossesses non planifiées avec les systèmes intra-utérins (SIU) hormonaux et 8 avec les dispositifs intra-utérins (DIU) en cuivre, comparativement à 90 grossesses non planifiées avec la pilule. C’est que celle-ci nécessite la manipulation de la femme, ce qui laisse davantage de place pour l’erreur dans l’utilisation et joue donc sur l’efficacité », explique Julie Poirier, infirmière praticienne spécialisée en soins de première ligne.

· Les contraceptifs intra-utérins ne conviennent pas aux jeunes filles ou aux femmes n’ayant pas eu d’enfants.

Mythe. Il n’y a aucune contre-indication pour le recours aux CIU dès le premier cycle menstruel. Au contraire : pour de nombreuses jeunes femmes, il s’agit d’une option contraceptive optimale ; nul besoin d’y penser quotidiennement, mensuellement ou avant chaque relation sexuelle. D’ailleurs, la Société des obstétriciens et gynécologues du Canada et la Société canadienne de pédiatrie s’entendent sur le fait que les CIU représentent un choix de premier plan, quel que soit l’âge de la femme, et qu’ils constituent la méthode la plus efficace pour éviter une grossesse.

· Il est plus difficile de tomber enceinte après avoir utilisé un contraceptif intra-utérin.

Mythe. Le CIU est une méthode réversible. Une fois le dispositif retiré, la femme retrouve sa fertilité. « On n’observe pas de délais plus longs pour concevoir chez les femmes à qui on a retiré un dispositif intra-utérin que chez celles qui n’en ont jamais eu. C’est une fausse croyance », souligne Julie Poirier.

· Les contraceptifs hormonaux CIU, pilule, timbre, anneau ou injections comportent plus d’effets indésirables que de bienfaits.

Mythe. S’il est vrai que certaines femmes sont plus sensibles que d’autres aux hormones, de façon générale, les effets secondaires varient chez chacune d’entre elles. Dans certains cas, on peut noter une sensibilité accrue aux seins, des saignements vaginaux légers, de l’acné ou des changements d’humeur. « Un mois après l’installation d’un CIU, tout rentre généralement dans l’ordre », affirme Julie Poirier.

Comment faire le bon choix ?

Julie Poirier insiste sur l’importance de prendre une décision éclairée en s’informant au sujet de toutes les options offertes : « Dans notre pratique, nous devons aider la femme à trouver la méthode la plus efficace de son côté en tenant compte de ses besoins et de ses préférences. Il faut lui parler de toutes les méthodes qui s’offrent à elle. Dans quelques années, son style de vie pourrait avoir complètement changé ; à ce moment-là, elle connaîtra les options à sa portée. »

Des ressources comme le site www.unecontraceptionpourmoi.ca sont conçues pour outiller les personnes et les aider à se montrer proactives quant à leur santé sexuelle et reproductive. Après tout, pourquoi ne pas prendre une longueur d’avance avant d’ouvrir le dialogue avec un professionnel de la santé ?