Un manque de relève ou une mauvaise préparation en vue de la reprise d’une entreprise peuvent avoir de graves conséquences sur l’économie d’une région. C’est du moins ce que révèle une récente étude conjointe de Raymond Chabot Grant Thornton, la Chambre de commerce et d’industrie de Québec et Desjardins, menée par Léger auprès d’entrepreneurs québécois. Si ces derniers sont davantage sensibilisés quant à l’importance d’avoir un plan de relève, les résultats montrent qu’il reste néanmoins du chemin à parcourir.

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Des conséquences économiques et sociales

Près de 200 millions de dollars en moins : selon l’étude, c’est l’incidence économique que pourrait avoir un retard dans la mise en œuvre des plans de relève entrepreneuriale pour l’agglomération de Québec. Un contrecoup qui se produit autant au sein des entreprises que des collectivités dans lesquelles elles sont implantées.

Une partie du manque à gagner résulte d’un arrêt ou d’un ralentissement des investissements. Ainsi, de nombreux répondants ont affirmé diminuer les dépenses nécessaires à la croissance de leur entreprise de trois à cinq ans avant leur départ, ce qui pourrait leur faire perdre des occasions d’affaires.

Lorsqu’une entreprise doit être liquidée - à défaut d’avoir pu être vendue ou transférée à un tiers -, les employés comme la collectivité en subissent les conséquences. « Il y a un impact social certain, explique Éric Dufour, vice-président chez la firme de services professionnels Raymond Chabot Grant Thornton et leader national en relève entrepreneuriale pour ce cabinet. L’accès aux services de proximité peut être affecté, de même que le prix des maisons dans une région, par exemple. »

L’humain au cœur des préoccupations

Si la relève était jadis considérée principalement comme un simple processus comptable, 76 % des répondants affirment désormais avoir des préoccupations autres que financières et fiscales, les aspects humains étant les plus préoccupants pour 29 % d’entre eux. Cette sensibilisation est probablement accentuée par la pénurie de main-d’œuvre qui sévit dans plusieurs secteurs. D’ailleurs, l’étude démontre que 90 % des entrepreneurs croient qu’un plan de relève aide à la rétention des talents. Il peut en outre s’agir d’une occasion intéressante pour les employés, dans la mesure où 71 % des relèves d’entreprise ne sont plus uniquement familiales.

Éric Dufour remarque que les entrepreneurs sont moins réticents à l’idée de discuter de plan de relève avec leurs employés. « Avant, c’était tabou, mais il y a maintenant plus d’ouverture à en parler, ce qui a pour effet de mobiliser les gens », remarque-t-il.

Encore du chemin à parcourir

L’étude révèle que 41 % des entrepreneurs de 55 ans et plus ont un plan de relève formel ; une évolution positive, analyse M. Dufour. En effet, les entrepreneurs avaient autrefois tendance à voir cette étape comme une simple transaction, alors qu’un plan de relève idéal s’échelonne sur une période allant de cinq à huit ans. « Le message commence à passer, mais il demeure une méconnaissance de ce qu’est un plan de relève. »

L’autre donnée inquiétante concerne la notoriété des programmes financiers disponibles : seulement 10 % des répondants affirment savoir qu’il existe de l’aide afin de payer les honoraires d’un professionnel pour les accompagner dans la transition, et 10 % sont au courant qu’il existe des programmes de soutien à la mise de fonds des repreneurs.

Passer à l’action

Le constat est limpide : il y a de beaux efforts qui sont déployés, mais cela reste insuffisant. « Il faut revoir l’écosystème, informer les entrepreneurs au sujet des programmes de soutien disponibles et les inciter à s’ouvrir à du partenariat stratégique », souligne Éric Dufour. « Réveillons-nous et organisons-nous ! » lance, tel un cri du cœur, le vice-président chez Raymond Chabot Grant Thornton.

Il existe des ressources qui vous aideront à planifier cette étape importante pour la pérennité de votre entreprise. Pour tous les détails de l’étude, consultez le www.rcgt.com/etudereleve.