Journaliste à La Presse depuis 2004, Émilie Côté se targue, sur sa page Twitter, de pratiquer le plus beau métier du monde. Portrait d’une véritable passionnée.

Quand on demande à Émilie ce qui lui plaît le plus dans son travail, elle répond spontanément, sans hésiter une seconde, que le journalisme lui permet de faire connaissance avec des gens de tous les horizons.

« C'est une chance de pouvoir aller à la rencontre des gens sur le terrain, expose celle qui a complété une mineure en études cinématographiques et un baccalauréat en communications. Mon travail me permet de mettre en lumière à la fois des personnalités publiques et des gens ordinaires qui font des choses extraordinaires. »

Quelle est donc sa rencontre coup de cœur de 2021? « Celle avec Pilou! », s’exclame-t-elle en un souffle au bout du fil. Il faut se rappeler ce musicien et réalisateur, fier résidant de Saint-Adrien, qui a converti l’église de sa municipalité estrienne de 500 habitants en un grand pôle créatif attirant artistes et productions internationales. Le reportage d’Émilie avait valu à ce créateur aux mille et un projets un passage à Tout le monde en parle.

« C'était inspirant de le voir, dans ce lieu magnifique, avec toute l'équipe qu’il a réussi à réunir, confie la journaliste. J’avais l'impression d'arriver dans un bureau du Mile-End, mais j’étais dans un village à la limite des Bois-Francs et des Cantons de l’Est, dans un petit bled qui aurait pu être perdu. Surtout qu’on a fait notre reportage dans une journée froide d’hiver... Mais il y avait plein de vie dans son église. »

Mélomane

Attitrée à la section Arts et Être, notamment spécialisée en musique, la grande admiratrice de la rockeuse et écrivaine Patti Smith mène des entrevues avec des interprètes, rédige des critiques d'albums et rend compte de spectacles et de festivals.

Dans la maison de son enfance résonnaient les grands classiques du rock. « Mon père était passionné. Ma mère aussi. Ils écoutaient de tout : les Beatles, The Who, les Doors, Bob Dylan, David Bowie... », se souvient-elle. Tel père, telle fille, indique le dicton : aujourd’hui au début de la quarantaine, Émilie se décrit à son tour comme une mélomane.

Cet automne, notre collègue a assisté à quelques représentations en présentiel. Tout de même, après deux ans de pandémie, la scène musicale lui manque. « En 2022, j’ai hâte de voir si on va avoir une saison des festivals d’été. Je nous le souhaite », souligne-t-elle. La Montréalaise résidante du quartier Villeray espère pouvoir se retrouver dans une foule dense dans d’événements d’envergure : le Jazz, les Francofolies et Osheaga.

Elle croise également les doigts pour qu'il ne soit plus nécessaire d'organiser ses sorties des semaines à l’avance en raison des capacités restreintes des salles, espérant retrouver la spontanéité de se rendre au théâtre au gré de ses envies, sans que ce soit un parcours du combattant. En matière de dramaturgie, elle est impatiente de voir la pièce Lysis des autrices Fanny Britt et Alexia Bürger, dont les représentations au TNM ont été annulées en raison de la cinquième vague.

Curieuse

Les lecteurs de La Presse le savent : la férue de mélodies en tous genres ne traite pas que de concerts au quotidien. Elle se penche aussi sur des enjeux de société très variés, et c'est précisément cette liberté d’écriture qui a exhorté la cégépienne à devenir reporter à l’âge de 18 ans. « Jeune, j’étais intéressée par plusieurs domaines et je me disais que le journalisme allait me permettre de me plonger dans un tas de sujets. »

Elle ajoute : « Ma grande curiosité fait en sorte que je suis polyvalente et que j’adore aller sur le terrain. Je pense bien humblement que ça se ressent dans mes textes. J’aime qu’on me dise en me lisant: “c’est comme si j’y étais” ».

Chère Émilie, quand tu écris, c’est comme si on y était.