Le torrent de la rivière du Gouffre a changé le paysage, mais aussi la vie de centaines de Baie-Saint-Paulois. Un mois après l’inondation du 1er mai qui a ravagé la ville, des citoyens ignorent toujours s’ils pourront rentrer chez eux. Résilients et déterminés, ils attendent le verdict des spécialistes mandatés par les autorités. Le grand ménage est loin d’être terminé. Au camping du Genévrier, havre de paix pour les vacanciers, la nature a été impitoyable. Plus rien ne sera jamais pareil.

Qui est Edouard Plante-Fréchette ?

PHOTO CHARLES LECAVALIER, LA PRESSE

Edouard Plante-Fréchette

Edouard Plante-Fréchette est photojournaliste à La Presse depuis 2011. Il a notamment réalisé de grands reportages sur l’esclavage en Mauritanie, la crise sociale et économique au Sri Lanka et la guerre civile en Syrie. Il a également couvert l’entraînement de l’astronaute canadien David Saint-Jacques. Ses photos lui ont valu sept prix Antoine-Desilets, décernés par la Fédération professionnelle des journalistes du Québec. Ses photos documentant la lutte contre le groupe État islamique à Mossoul, en Irak, ont également été primées par l’Association des photographes de presse du Canada. Depuis juin 2022, il est établi à Québec et est affecté à la couverture de l’actualité dans l’est de la province.

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Martine Simard était installée depuis 42 ans sur le lot E33 du camping du Genévrier. Sa roulotte a été sauvée de la colère de la rivière et est maintenant installée plus haut sur le terrain du camping. Assise sur ce qu’il reste de son terrain, elle attend le retour de son mari pour continuer le nettoyage.

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Isabelle Beaudet aide sa mère Lise Côté à faire le ménage de la roulotte qu’elle occupait avec son mari depuis 32 étés, sur un des plus beaux terrains du camping du Genévrier. Les dégâts sont importants. Il est encore impossible de savoir si la roulotte pourra de nouveau être habitée.

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Marie-Christine Cauchon, Jean-Pascal Thériault et Guy Asselin démontent ce qu’il reste d’une terrasse. La roulotte de Marie-Christine a été épargnée de justesse.

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L’artiste Humberto Pinochet a vu sa vie basculer le 1er mai. Son atelier et sa maison ont été ravagés par le torrent de la rivière du Gouffre. L’artiste est connu de tous à Baie-Saint-Paul. Sa maison et son atelier étaient devenus une véritable institution. Debout sur ce qu’il reste de sa terrasse, il se demande ce qu’il pourra reconstruire, et s’il pourra même retourner habiter chez lui.

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L’artiste Humberto Pinochet a perdu une bonne partie de son travail. Il montre les œuvres qu’il a pu récupérer.

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Cette camionnette a connu de plus beaux jours. Les marques sur la portière et le pare-brise révèlent jusqu’à quelle hauteur le niveau de l’eau a grimpé sur un terrain de la rue Saint-Joseph.

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Catherine Leclerc et Mario Laforêt ont été les premiers évacués par les pompiers. Le rez-de-chaussée de leur maison a été inondé. Un mois après la catastrophe, le couple tente de remettre de l’ordre dans sa maison.

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Après avoir été hébergés chez des amis, Catherine Leclerc et Mario Laforêt, qui devaient prendre la route des vacances pour le Yukon deux jours après l’inondation, se sont finalement installés dans leur caravane sur le terrain de leur maison.

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Michel Ouellet et Lise Savard ont tout perdu de leur petit havre de paix au camping du Genévrier. Leur roulotte et leur gazebo ont été emportés, sans laisser de traces. Malgré tout, le couple s’estime plus chanceux que les résidants de Baie-Saint-Paul, qui perdront peut-être leur résidence principale.

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Donald Tremblay tente de reconstruire l’auvent de son stand de vente de fruits et légumes. Le torrent s’est infiltré dans le garage de ce travailleur de la construction. Le désordre qui y règne témoigne de la force de l’eau.

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Un mois après l’inondation, Simon Tremblay et Chantal Harrisson s’affairent toujours au grand nettoyage. L’eau et la vase se sont infiltrées partout sur leur terrain et dans le garage. Le couple a perdu d’inestimables souvenirs de ses enfants et des voyages de la famille. La maison ancestrale construite en 1854 pourra sans doute être sauvée.

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Tommy Boivin vient de recevoir la visite de l’inspecteur mandaté par le ministère de la Sécurité publique. Tronçonneuse et hache à la main, l’homme ne trouve pas les mots pour décrire la situation. Debout devant sa maison ancestrale de la rue Saint-Joseph, il incarne la résilience des gens de Baie-Saint-Paul.