(Madrid) Des membres du parti du dirigeant indépendantiste catalan Carles Puigdemont, réfugié en Belgique depuis 2017, et des socialistes du PSOE, formation du premier ministre espagnol Pedro Sánchez, se sont rencontrés samedi en Suisse, a indiqué le parti catalan dans un communiqué.

Cette réunion, la première depuis l’accord par lequel Ensemble pour la Catalogne (JuntsXCat) a permis, avec ses sept députés, l’investiture de M. Sánchez pour un nouveau mandat le 16 novembre, s’est déroulée « dans une atmosphère cordiale et de travail », a précisé le parti catalan.

« Tout s’est bien passé », a déclaré à la presse le numéro trois du PSOE, Santos Cerdán, qui représentait son parti à la réunion.

Le parti catalan n’a pas précisé si M. Puigdemont, qui est député européen et s’est installé en Belgique après l’échec de la tentative de sécession, avait assisté à la rencontre.

JuntsXCat a également annoncé que le diplomate salvadorien Francisco Galindo Vélez, qui a occupé des fonctions d’ambassadeur de son pays en France, a participé à la réunion et sera « celui qui coordonnera le mécanisme international qui fait partie de l’accord politique », une présence de médiateur que les sécessionnistes avaient réclamée.

Le fait que la réunion ait eu lieu en dehors de l’Espagne a alimenté les critiques, déjà virulentes, de l’opposition à l’égard de M. Sánchez.

L’accord avec M. Puigdemont a déjà suscité de nombreuses oppositions. Une nouvelle manifestation contre cet accord doit avoir lieu dimanche à Madrid, à l’appel du Parti populaire (PP) conservateur.

En échange de son soutien à M. Sánchez, le parti de M. Puigdemont a obtenu un engagement sur l’adoption d’une loi d’amnistie pour les séparatistes poursuivis par la justice, ainsi que l’ouverture de négociations sur « la reconnaissance nationale de la Catalogne ».