Le ministre britannique des Affaires étrangères Philip Hammond a exclu jeudi à Berlin que Londres participe à des frappes aériennes en Syrie, après le discours du président américain Barack Obama qui s'est dit prêt à frapper l'État islamique dans ce pays.

«Soyons clairs, la Grande-Bretagne ne participera pas à des frappes aériennes en Syrie», a-t-il dit, rappelant l'opposition à une intervention militaire en Syrie exprimée par le Parlement britannique l'an dernier lors d'un vote.

«Nous avons déjà eu cette discussion l'an dernier dans notre Parlement et on ne va pas remettre en question cette position», a-t-il dit, sans pour autant exclure une participation à des frappes en Irak.

M. Hammond s'exprimait lors d'une conférence de presse commune avec son homologue allemand Frank-Walter Steinmeier.

Le chef de la diplomatie allemande a pour sa part souligné que l'Allemagne ne participerait à aucune frappe aérienne, que ce soit en Syrie ou en Irak. «Très clairement, on ne nous l'a pas demandé et nous ne le ferons pas», a déclaré M. Steinmeier. Il a souligné que cette position allemande connue était respectée par ses alliés internationaux.

M. Hammond a martelé son soutien aux États-Unis. «Nous soutenons entièrement l'approche des États-Unis de créer une coalition régionale et internationale en soutien au gouvernement en Irak», a-t-il souligné. «Nous allons maintenant examiner avec soin au Royaume-Uni comment nous pouvons au mieux contribuer à la coalition internationale. Il est clair qu'il y aura une contribution», a-t-il ajouté.