À l'image du mouvement «Occupy Wall Street», un appel a été lancé pour un rassemblement lundi à Durban (Afrique du Sud), où s'ouvre la conférence annuelle de l'ONU sur le climat, en faveur de «solutions équitables contre le changement climatique».

«Une justice climatique, pas des marchés carbone»: tel est le slogan de ce mouvement baptisé «Occupy Cop17», qui entend dénoncer la direction prise par les négociations climatiques à l'occasion de cette 17e conférence des parties de la convention-cadre sur le climat des Nations unies.

Les organisateurs de ce mouvement appellent à une «assemblée générale» lundi matin à proximité du centre de conférence où s'ouvrira au même moment la réunion onusienne, a indiqué samedi à l'AFP le Pr Patrick Bond, professeur d'économie politique de l'Université de KwaZulu-Natal, à Durban, associé au mouvement.

Des discussions ont débuté avec la municipalité de Durban pour trouver «un espace de manifestation autorisée», a-t-il affirmé.

Dans les négociations climatiques, «les entreprises privées occupent nos sièges et les gouvernements corrompus par l'influence des entreprises affirment représenter ce dont nous avons besoin», dénonce le mouvement sur son site internet (https://occupycop17.org/), invitant ceux qui le souhaitent à «venir et s'engager dans une assemblée générale ouverte et pacifique».

Le ministre sud-africain de la Police, Nathi Mthethwa, a indiqué vendredi que 2.500 policiers seraient déployés pour protéger la conférence onusienne, soulignant que «la police ne tolèrera(it) pas les actes criminels qui sont déguisés en manifestations».

Des campements d'«indignés» anticapitalistes sont apparus dans de nombreuses villes ces derniers mois, en Europe, et aux États-Unis sous l'intitulé «Occupy Wall Street».