L'agence d'État syrienne a accusé Israël d'avoir bombardé dimanche soir un site militaire à Alep, dans le nord du pays, ce qui constituerait une rare incursion de l'État hébreux dans le nord de la Syrie.

Citant une source militaire, l'agence Sana a affirmé qu'Israël avait «pris pour cible avec ses missiles une de nos positions militaires au nord de l'aéroport militaire Neirab», à Alep. «Les dégâts sont uniquement matériels», a précisé Sana.

L'armée israélienne, qui confirme rarement les frappes sur les positions syriennes, n'a pas commenté dans l'immédiat cette annonce.

L'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) a affirmé avoir enregistré une série d'explosions autour de Neirab dimanche soir.

«Elles ont été provoquées par des missiles, soupçonnées d'avoir été tiré depuis Israël et ciblant des positions tenues par le régime syrien et ses alliés à l'aéroport de Neirab et dans ses environs», a ajouté l'OSDH, basé au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau en Syrie.

L'État hébreu affirme s'employer à rester à l'écart de la guerre en Syrie voisine mais ne cesse de proclamer qu'il ne permettra pas à Téhéran, soutien du régime de Damas, de se servir du pays en guerre comme tête de pont contre lui.

Depuis le début de la guerre en Syrie en 2011, Israël a effectué plusieurs frappes contre le régime de Bachar al-Assad ou ses alliés, le Hezbollah libanais et l'Iran, près de Damas et dans les provinces centrales de Homs et de Hama, mais elles sont beaucoup plus rares dans le nord du pays.

Israël et la Syrie sont officiellement en état de guerre. Israël s'est emparé en 1967 de la majeure partie du plateau syrien du Golan, qu'elle a annexée en 1981. Cette annexion n'a jamais été reconnue par la communauté internationale.