Les spécialistes en armes chimiques des Nations Unies ont reporté leur voyage en Syrie mardi parce que l'ONU et le gouvernement syrien n'ont pas encore réussi à s'entendre sur les modalités de l'enquête concernant les allégations d'utilisation d'armes chimiques dans le pays déchiré par la guerre civile.

La haute représentante des Nations Unies pour le désarmement, Angela Kane, continue de discuter avec Damas afin d'arriver à un accord le plus rapidement possible, a indiqué le porte-parole adjoint de l'organisation internationale, Eduardo del Buey. Il a toutefois refusé de fournir des détails sur les points litigieux.

Trois sites à examiner

M. del Buey a précisé que l'équipe d'experts, dirigée par le Suédois Ake Sellstrom, avait terminé ses préparatifs au cours du week-end et partirait dès que la Syrie aurait confirmé qu'elle acceptait les modalités.

L'ONU a donné le feu vert à l'investigation le 31 juillet à la suite d'une entente conclue dans le cadre de négociations tenues à Damas entre les représentants du gouvernement syrien et les Nations Unies.

L'enquête examinera trois sites où des armes chimiques auraient été utilisées. L'équipe se rendra notamment à Khan al Assal, un village situé au sud-ouest d'Alep qui a été conquis par les rebelles en juillet. Le régime de Bachar el-Assad et ses opposants s'accusent mutuellement d'avoir eu recours à des armes chimiques dans cette petite localité le 19 mars lors d'un affrontement qui a fait au moins 30 morts.

L'emplacement des deux autres sites qui seront visités par les spécialistes dans le cadre de l'investigation n'a pas été divulgué pour des raisons de sécurité.