(Ciudad Juárez) Les autorités de la ville de Ciudad Juárez, dans le Nord du Mexique à la frontière avec les États-Unis, ont démantelé lundi un campement de migrants installés devant la mairie dont une cinquantaine refusaient de quitter les lieux.

Des fonctionnaires de la protection civile sont intervenus dans le campement, abritant majoritairement des Vénézuéliens, pour transférer les migrants vers un autre site fourni par la mairie et doté d’eau, de douches et d’électricité, a constaté une journaliste de l’AFP.

Quelque 120 migrants ont accepté d’être relogés mais une cinquantaine ont refusé de quitter leurs tentes confectionnées avec du plastique et des cartons.

Une cinquantaine de policiers sont alors venus démonter les abris et se sont heurtés à la résistance de ces migrants qui les ont invectivés avant de se résigner pour la plupart à gagner le nouveau site, quelques uns partant chercher un autre lieu pour passer la nuit.

Les migrants se méfient des autorités à Ciudad Juárez depuis une rafle de dizaines d’entre eux en mars dernier. Dans la nuit du 27 au 28 mars, un incendie dans un centre de détention de la ville avait tué 40 migrants, la plupart par asphyxie sur place.

Des milliers de migrants se trouvent actuellement selon les estimations dans des localités mexicaines frontalières des États-Unis où ils espèrent aller demander l’asile.

L’arrivée d’étrangers sans papiers, en majorité vénézuéliens, a augmenté ces derniers mois à l’approche de l’expiration d’une mesure adoptée pendant la pandémie par les États-Unis pour verrouiller le pays, le Titre 42.

Cette mesure, mise en place en 2020 pour lutter contre la COVID-19, a été remplacée le 11 mai par un nouveau système avec notamment des restrictions au droit d’asile.