(Bogota) Deux personnes — un militaire et un civil — ont été tuées mercredi lors d’une attaque à l’explosif à l’entrée d’une caserne militaire en Colombie, ont indiqué les autorités.

L’explosion s’est produite à Granada, ville du département de Meta (sud de la Colombie). « Il y a eu un attentat contre les installations militaires du Bataillon 21 », a indiqué à la presse Hernan Gomez, un membre du gouvernement de la région de Meta.

« Malheureusement, un soldat et un civil ont perdu la vie », a-t-il précisé.

Et cinq soldats ont été blessés par des éclats. Personne n’a en revanche précisé si l’auteur avait péri dans l’attaque.

Selon le général Antonio Beltrán, un triporteur à moteur – similaire à un tuk-tuk – a tenté de pénétrer dans la base militaire avant d’exploser.

Le conducteur était un membre d’une entité dissidente des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) n’ayant pas signé l’accord de paix de 2016, selon le général.

L’action du soldat mort pour éviter que le véhicule n’avance davantage a évité que la détonation ne se produise dans l’enceinte de la base, a précisé le général, qui a condamné cet « acte terroriste ».

« Nous réagirons avec fermeté et nous capturerons les responsables. La mort d’un soldat nous fait souffrir », a tweeté le ministre de la Défense Diego Molano.

La Colombie subit un regain de violence cinq ans après la signature historique du pacte avec la guérilla des FARC.

Les autorités de Granada ont décrété un couvre-feu jusqu’à jeudi matin. « Nous n’allons pas permettre que la Meta soit de nouveau un terrain de guerre », a affirmé M. Gomez.

Environ 2500 combattants, sans commandement unifié, ont rejeté l’accord de paix signé en novembre 2016 entre les FARC et le gouvernement qui a conduit au désarmement d’environ 7000 rebelles.