(Bogota) Le secrétaire d’État américain Antony Blinken a annoncé jeudi au cours d’une visite en Colombie que les États-Unis allaient prendre une initiative régionale pour réduire la déforestation en Amazonie afin de lutter contre le changement climatique.

À dix jours de la COP26, le sommet de l’ONU sur le climat qui s’ouvrira le 31 octobre à Glasgow (Écosse), M. Blinken a déclaré que les États-Unis finaliseraient « dans les prochains jours » un « nouveau partenariat régional spécifiquement axé sur la déforestation liée à l’exploitation des matières premières ».

La forêt amazonienne s’étend sur 550 millions d’hectares et couvre neuf pays et territoire (Brésil, Bolivie, Pérou, Équateur, Colombie, Venezuela, Guyana, Surinam et Guyane française). C’est la plus grande forêt tropicale du monde.

« Nous pouvons faire de grands progrès dans la gestion de la crise climatique », a assuré M. Blinken à l’occasion de la visite d’une serre dans le Jardin botanique de Bogota, où lui ont été présentés des projets soutenus par les États-Unis pour promouvoir le tourisme, la production de cacao et d’autres industries en remplacement de l’exploitation forestière.

Cette initiative « fournira des informations concrètes aux entreprises afin qu’elles puissent réellement réduire leur dépendance à la déforestation », a déclaré le chef de la diplomatie américaine.

Il a souligné que des fonds seraient aussi destinés à soutenir l’agriculture et la gestion de zones indigènes protégées.

Selon l’ONG Global Forest Watch, la destruction des forêts tropicales représente quelque 8 % des émissions mondiales de CO2. Or ces dernières sont cruciales pour l’environnement, car elles constituent d’énormes puits de carbone.  

La plus grande partie de l’Amazonie se situe au Brésil (63 %) où le président d’extrême droite Jair Bolsonaro veut favoriser l’exploitation minière et agricole dans des zones protégées.

La Colombie, proche alliée des États-Unis où M. Blinken achève jeudi une tournée l’ayant également conduit en Équateur, s’est fixée des objectifs climatiques parmi les plus ambitieux d’Amérique latine, le président conservateur Ivan Duque affichant l’objectif d’une déforestation zéro d’ici 2030.